Une quarantaine de rassemblements ont été organisés à Paris et dans d’autres villes de France, le 2 décembre 2023, au lendemain de la reprise des bombardements de la bande de Gaza par l’armée israélienne et l’expiration d’une trêve avec le Hamas, qui a permis la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. De plus en plus de Français, y compris des juifs, dénoncent le génocide des Palestiniens par l’armée israélienne.
Reportage photos de Abdellatif Ben Salem
Des milliers de manifestants en soutien au peuple palestinien sont de nouveau descendus dans la rue à Paris, hier, avec des slogans dénonçant un «génocide» des Palestiniens et réclamant un «cessez le feu permanent» dans la guerre que mène Israël contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Dans la capitale française, la manifestation a réuni 7.000 personnes, selon la préfecture de police, soit autant que lors d’un précédent rassemblement le 19 novembre mais moins que les 4 novembre (19.000) et le 11 novembre (16.000). Les organisateurs ont revendiqué 60.000 participants.
«Nous sommes tous des enfants de Gaza», ont scandé des manifestants, qui ont bravé le froid hivernal derrière une banderole appelant à un «cessez le feu permanent». Des pancartes dénonçaient un «génocide en Palestine».
Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, présent avec des élus de son parti dont les députées Mathilde Panot et Aurélie Trouvé, a jugé devant la presse que la reprise des bombardements israéliens à Gaza présentait «tous les indices d’une volonté génocidaire».
Juché pendant la manifestation sur un camion, il a harangué les manifestants en qualifiant d’«intolérable» qu’il soit «mort à Gaza en 42 jours plus de monde qu’il n’en a jamais été tué en quatre ans de siège à Sarajevo».
La cheffe des écologistes, Marine Tondelier, a plaidé pour «l’entrée de la Cour pénale internationale à Gaza, le seul moyen d’avoir des observateurs impartiaux» sur place.
La représentante de l’Autorité palestinienne en France, Hala Abou Assira, a insisté sur la nécessité d’un «cessez-le-feu immédiat» et réclamé que «le monde démocratique (…) oblige Israël à arrêter son agression».
Martine Bezzina, 70 ans, veut que «le peuple palestinien puisse vivre côte-à-côte avec le peuple israélien. C’est ce que demandent les populations. La sécurité d’Israël passe par la sécurité et l’existence de la Palestine», ajoute cette manifestante venue en famille.
D’après AFP.
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