L’ambassade américaine en Tunisie et le ministère de l’Agriculture ont annoncé mercredi 31 janvier 2024 le lancement officiel du projet Surf (Partage des ressources sous-utilisées avec les pêcheurs et les agriculteurs), qui vise à renforcer les capacités de 9 000 agriculteurs et pêcheurs à travers le pays à faire face au changement climatique.
Dans une déclaration à l’agence Tap en marge de la séance de clôture de l’atelier de lancement de ce projet, Abderraouf Ajimi, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Etat à lutter contre le changement climatique et à adapter le secteur de l’agriculture et de la pêche à ces changements.
«Le but du projet est de partager des ressources sous-utilisées au profit des agriculteurs et des pêcheurs», a-t-il indiqué, soulignant qu’il est financé par une subvention du Département d’Etat américain à hauteur de 7 millions de dollars (21,8 millions de dinars) sur une période de 3 ans et demie. «Ses principaux objectifs sont d’encourager l’adoption des meilleures pratiques dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, et de mettre en place un système d’alerte précoce pour la gestion des catastrophes naturelles telles que les incendies de forêt, ainsi qu’un système de valorisation des innovations basé sur des résultats qui pourront ensuite être commercialisés et utilisés par les agriculteurs», a-t-il ajouté.
Oléiculture, céréales et pêche artisanale
Ajimi a indiqué que différents projets ont été proposés dans ce cadre, touchant les régions défavorisées qui ont été sélectionnées sur la base de critères dépendant essentiellement du niveau de chômage, du niveau de développement et de l’impact du changement climatique.
«Trois filières ont été retenues : l’oléiculture, les céréales et la pêche artisanale», a-t-il indiqué, soulignant qu’un centre d’excellence sera créé avec l’Inat pour développer et diffuser les connaissances.
De son côté, l’ambassadeur américain en Tunisie, Joey Hood, a souligné que ce projet appuiera les agriculteurs et les pêcheurs, ainsi que les startups et coopératives des secteurs de l’agriculture et de la pêche, pour leur permettre d’améliorer leurs rendements et de s’adapter au changement climatique.
«Cela aidera les petits agriculteurs et les pêcheurs à accroître leur efficacité opérationnelle et à fournir aux bénéficiaires un accès aux nouvelles technologies grâce à des partenariats avec des institutions de recherche américaines», a-t-il déclaré, notant que ces liens les aideront à développer des innovations qui leur permettront de relever les défis du changement climatique.
Responsabiliser les agriculteurs et les pêcheurs
Tout en soulignant l’importance des partenariats américano-tunisiens tels que celui-ci, l’ambassadeur Hood a déclaré : «Les États-Unis sont fiers de soutenir le secteur dynamique de l’agriculture et de la pêche en Tunisie, qui crée de nouveaux emplois et des opportunités pour les petites entreprises dans les communautés qui en ont le plus besoin. Ensemble, nous responsabilisons les agriculteurs et les pêcheurs, promouvons la sécurité alimentaire et bâtissons des communautés résilientes. Ce projet n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de l’amitié multiforme entre la Tunisie et les Etats-Unis, qui remonte à plus de deux siècles.»
De son côté, Haifa Ben Saoud, directrice du programme de l’organisation américaine Fhi60, basée en Tunisie depuis 2017, a souligné que l’atelier d’aujourd’hui offre une plateforme pour impliquer les principales parties prenantes des secteurs de la pêche, de l’agriculture et de la forêt, encourager la collaboration et faciliter la développement des activités principales du projet.
Elle a expliqué que le projet Surf est mis en œuvre en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, l’Institut national agronomique de Tunisie, FHI360, Action Positive et Virginia Tech pour promouvoir des pratiques agricoles et de pêche durables en Tunisie.
«Cela inclut des initiatives visant à stabiliser la production céréalière dans les régions semi-arides et à renforcer la résilience du secteur oléicole grâce à une gestion durable de l’eau», a-t-elle déclaré, notant que Surf contribuera à établir un système d’alerte aux incendies de forêt.
D’après Tap.
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