L’organisation tunisienne féministe Aswat Nissa a dénoncé une recrudescence des féminicides en Tunisie, en précisant que depuis le début de l’année 2024, soit en moins de deux mois, 5 femmes ont été tuées, à Sousse, à Jendouba, à Nabeul et à l’Ariana.
Dans un communiqué publié jeudi 22 février 2024, Aswat Nissa a indiqué que la recrudescence des féminicides «suscite anxiété et inquiétude parmi les femmes et crée le chaos dans la société», tout en pointant du doigt «l’échec de l’État à faire face à ces drames, et son incapacité à mettre en place des mesures strictes contre les auteurs de ces crimes, en l’absence d’une application stricte de la loi n°58».
Aswat Nissa a rappelé que selon la loi 58 si le meurtrier est un proche de la victime, il doit être condamné à réclusion à perpétuité : «l’absence d’une application stricte de cette loi et l’augmentation du nombre de féminicides reflètent l’échec de l’État et de ses institutions à lutter contre les violences faites aux femmes, sous ses diverses formes».
La même source a également rappelé que 25 féminicides ont été enregistrés en 2023, et que pour la même période (janvier-février 2023) 5 femmes ont été tuées.
Le dernier drame du genre a coûté la vie, lundi dernier, à une femme de 61 ans qui a été tuée chez elle à Dar Fadhal à la Soukra (Ariana) par son gendre. Ce dernier a également grièvement blessé son épouse à coups de couteau…
Y. N.
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