Jabeur Ouajah, représentant du Réseau EuroMed Droits, a déclaré que le Forum national pour la défense des victimes de la partialité judiciaire et des procès inéquitables, y compris des militants politiques et civils, des journalistes et des juges, vise à rassembler des organisations nationales et internationales autour d’opportunités de travail commun afin de faire face aux menaces relatives aux droits de l’homme en Tunisie.
Ces forces travailleront principalement à unir leurs rangs et à fixer des objectifs clairs pour tenter de mettre fin aux injustices auxquelles sont confrontés les militants des droits de l’homme, les activistes politiques, les journalistes, les juges et les avocats contre lesquels des poursuites pénales ont été engagées. Et d’exiger des garanties de procès équitables pour les justiciables en général et pour les prisonniers d’opinion en particulier face aux tentatives répétées de fermer la parenthèse de la transition démocratique, des droits et libertés, a ajouté Ouajah dans une déclaration à Mosaïque.
Le militant de la société civile a estimé qu’il y a eu plusieurs tentatives d’assujettissement du pouvoir judiciaire au cours des 10 années qui ont suivi la révolution, mais ce dont la scène démocratique a été témoin pendant près de 3 ans révèle l’existence d’une approche unilatérale visant à saper les fondements d’une justice équitable, dénonçant notamment la non-application des décisions du tribunal administratif concernant le dossier des «juges radiés à vie».
Les forces démocratiques travailleront à unir leurs rangs et à lutter ensemble pour faire abroger les décrets contraires aux principes des droits et libertés, y compris le décret 54 [Décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication].
La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) , le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRDLHT), le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), l’Association des magistrats tunisiens (AMT), l’Association pour la défense des libertés individuelles (Adli), outre les associations Beyti et Intersection, ont participé aujourd’hui à cet événement national, ainsi que Aswat Nissa, le Réseau EuroMed Droits, Amnesty International, Avocats Sans Frontières (ASF), Human Rights Watch (HRW), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), le Comission internationale des juristes (CIJ) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).
Au cours du forum, des personnalités nationales connues pour leur plaidoyer en faveur des droits de l’homme ont été honorées, à savoir Radhia Nasraoui, Mokhtar Trifi et Souhayr Belhassen.
I. B.
Donnez votre avis