Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a déploré les poursuites judiciaires contre 39 journalistes en dehors du cadre du décret-loi n° 2011-115 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition.
«Les journalistes ne demandent pas l’immunité, ils demandent une loi régissant la profession de journaliste», a déclaré Dabbar lors d’une conférence de presse tenue vendredi 4 mai 2024 au siège du SNJT pour présenter le rapport annuel sur la situation de la liberté de la presse en Tunisie.
Dans ce rapport, publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le SNJT met en garde contre la multiplication des procès de journalistes en vertu de lois répressives dont la loi relative à la lutte contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d’argent, le Code pénal ou encore le décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.
Le rapport ajoute que 211 agressions contre des journalistes, correspondants et photographes ont été enregistrées entre le 1er mai 2023 et le 30 avril 2024.
Le président du SNJT a qualifié de «sombre» la situation des journalistes en Tunisie, évoquant les difficultés auxquelles ils sont confrontés pour accéder à l’information.
Tap.
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