Sous le titre : «Il est temps de partir», Mondher Zenaidi, l’ancien ministre et candidat supposé à la présidentielle, a publié hier, lundi 13 mai 2024, un poste sur sa page Facebook, où il interpelle le président de la république Kaïs Saïed.
Selon Mondher Zenaïdi, qui réside actuellement en France, la Tunisie est aujourd’hui «soumise à un pouvoir personnel qui a remplacé la sécurité de la loi par une peur permanente, la liberté réelle par une liberté conditionnelle et l’espoir en l’avenir par le désespoir, mettant ainsi réellement notre pays face à un danger imminent».
«J’ai plus d’une fois alerté contre les dangers du pouvoir populiste et sa propension à sacrifier les acquis de la nation, car je suis persuadé que Kaïs Saïed est en train de transformer le slogan ‘‘la vie ou la mort’’ en un programme pour accaparer le pouvoir et détruire les piliers du régime républicain, éliminer ses adversaires et mettre fin à toute forme d’opposition», a encore écrit l’ancien ministre de Ben Ali.
«Nous avons voulu livrer le combat de la légalité et de la légitimité avec le président sortant, afin que les urnes et les règles démocratiques tranchent entre nous, dans le cadre d’élections présidentielles devenues le seul espoir pour les Tunisiens, dans un contexte de pauvreté, de dénuement et de désespoir régnant actuellement dans le pays, mais Kaïs Saïed cherche à éviter un nouvel arbitrage du peuple, qu’il a gavé de fausses promesses, investissant uniquement dans la débâcle économique et sociale, cherchant continuellement des boucs émissaires et des combats illusoires pour détourner l’attention de son échec cuisant», a encore écrit Zenaïdi.
Toujours selon l’ancien ministre, «Kaïs Saïed a décidé de se retirer du carré de la compétition démocratique et d’éviter de rendre compte publiquement de son bilan catastrophique pour le pays. Il a opté pour la répression, les arrestations et les procès au lieu du pouvoir fondé sur les institutions, l’ouverture sur l’opinion différente et les forces vives du pays. Au lieu de mener la guerre contre la pauvreté, le chômage, la cherté de la vie, la stagnation économique et les conséquences de la migration de et vers le pays, Kaïs Saïed a choisi de mener la guerre à la magistrature, à l’avocature, à la presse, à l’information, aux partis et à la société civile. Il nous reste plus qu’à lui dire de partir et qu’à faire de la défense du droit des Tunisiens à des élections libres, crédibles, démocratiques et transparentes une revendication populaire et une priorité nationale».
Traduit de l’arabe.