Les hôpitaux publics tunisiens disposent de 1,9 lit pour 1 000 habitants, selon le 24e Rapport sur les indicateurs des infrastructures en Tunisie, contre une norme de 4 lits pour 1 000 habitants préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En ce qui concerne les économies développées, le Japon et la Corée du Sud sont en tête de la capacité en lits d’hôpitaux avec respectivement 12,8 et 12,4 pour 1 000 habitants. C’est près du double de la France qui en compte 5,8 pour 1 000 habitants et même quatre fois plus que les États-Unis qui en comptent moins de 3 pour 1 000 habitants.
En Afrique du Nord, la Tunisie fait moins bien que la Libye (3,2) et l’Egypte (2), autant que l’Algérie (1,9) mais mieux que le Maroc (1) et la Mauritanie (0,4).
Le rapport sur les indicateurs des infrastructures en Tunisie, publié par l’Institut national de la statistique (INS), montre que le nombre de lits dans les hôpitaux publics est passé de 15 574 en 1994 à 22 888 en 2022. Ce chiffre devrait atteindre 22 164 lits en 2023.
Le Grand Tunis concentre le tiers de cette capacité, avec 6 679 lits. Les gouvernorats du Centre-Est accaparent 24%, avec 5 638 lits, tandis que le nombre de lits dans ceux du Sud-Ouest ne dépasse pas 1 440 lits.
Le rapport montre également que le nombre de centres de santé primaires opérationnels est passé de 1 730 en 1994 à 2 113 en 2023, répartis dans 203 départements de santé.
Quant aux cliniques privées, leur capacité en lits est passée de 4 092 lits en 2014 à 7 821 lits en 2023.
Le rapport couvre les indicateurs d’infrastructure dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de la jeunesse, du sport, de la culture, du tourisme et de l’enfance. Il a également porté sur des indicateurs dans les domaines de l’approvisionnement en eau potable, du raccordement aux réseaux électriques, de l’assainissement, des technologies de communication et postales, ainsi que des réalisations générales dans le secteur des transports et du développement des zones industrielles d’ici fin 2023.
I. B.