Après l’attaque raciste à l’acide dont a été victime hier, vendredi 5 juillet 2024, un étudiant tunisien à Bochum en Allemagne, le ministère tunisien des Affaires étrangères a fait savoir que la victime, âgé de 31 ans, était accompagné de sa femme allemande.
Il a été attaqué dans un café alors qu’il passait un coup de fil, et a été victime de graves brûlures à la tête, au cou, aux bras, au visage et aux pieds qui ont nécessité une hospitalisation.
Le consul général tunisien et l’attaché social l’on visité à l’hôpital de Bochum où ils ont été accueillis par le médecin chargé de son suivi médical qui a confirmé l’amélioration de son état de santé. Il devra, néanmoins, subir une première intervention chirurgicale le 15 juillet courant.
L’étudiant tunisien a indiqué ne pas reconnaître son agresseur qui est un récidiviste de 43 ans. Après son arrestation, la police a saisi une importante quantité d’acide à son domicile.
Le consulat tunisien a demandé au procureur de la république chargé du dossier des éclaircissements sur cette agression, ainsi que des réunions avec les autorités régionales compétentes pour qu’elles s’expriment officiellement sur l’incident et éviter que ce genre d’actes racistes contre les ressortissants tunisiens ne se reproduisent…
L’ancien ambassadeur de Tunisie en Allemagne, Elyes Kasri, a commenté dans un poste Facebook cette «ignoble attaque», affirmant qu’elle «montre que le monstre hideux de la xénophobie qui monte en Europe ne fait pas de distinction entre étrangers en séjour régulier ou irrégulier. Il s’agira tout simplement du délit ou même du crime de ‘‘sale gueule’’».
«L’extrême droite européenne ne sera jamais l’amie de la Tunisie car elle a pour vocation de harceler et de traquer nos fils et filles en Europe quelles que soient leurs conditions de séjour en plus de son opposition idéologique à l’externalisation de l’investissement et son crédo de priorité nationale sur l’aide au développement international», a-t-il ajouté, comme un avertissement aux dirigeants politiques dans notre pays qui sont tentés de nouer des liens forts avec des dirigeants d’extrême droite raciste en Europe, en feignant d’oublier la dimension fasciste et nazie de leur idéologie.
I. B.