Marche à Tunis pour exiger la libération des prisonnières politiques

La Dynamique féministe tunisienne organise, en collaboration avec des organisations, des associations et des partis démocrates progressistes, une marche de protestation contre la célébration de la Journée nationale de femme, célébrée le 13 août de chaque année, date anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel en 1956.

La marche est fixée pour après-demain, mardi 13 août 2024. Elle prendra le départ vers 18 heures, au niveau de la place Mohamed Ali, devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), et se poursuivra sur l’avenue Habib-Bourguiba, également appelée «avenue de la révolution».

Le but de cette marche de protestation, selon un communiqué diffusé par ses organisatrices, est d’exprimer le «refus de participer à la célébration de la Journée nationale de la femme, alors que se poursuivent les atteintes aux droits des femmes, les restrictions aux libertés, les coups portés aux droits politiques et civiques, la division de la société et la diffusion du discours de la haine, de la séparation et de la ségrégation entre les individus».

La marche de protestation vise aussi à exiger «la libération immédiate de toutes les prisonnières incarcérées en raison de leurs activités dans l’espace public, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les activistes, les journalistes, les militantes féministes, politiques et de la société civile quelles que soient leurs orientations intellectuelles et politiques, ainsi que la fin de la mainmise du pouvoir exécutif sur la magistrature».  

I. B.