Tunisie : l’Office de la population se dépeuple

Selon son président directeur général Dr Mohamed Douagi, l’Office national de la famille et de la population (ONFP) fait face à de nombreux problèmes, notamment le manque de ressources humaines, le vieillissement du parc automobile et des bâtiments.

Le nombre d’agents de l’ONFP qui sont sortis à la retraite depuis 2017 a atteint 250 dans toutes les spécialités, sans être remplacés, a précisé Dr Douagi. En d’autres termes, c’est toute une génération, celle qui a participé au développement de cette institution créée le 23 mars 1973 pour mettre en œuvre la politique de l’Etat en matière de limitation des naissances, également appelée planning familial, qui est en train de quitter la barque. Et elle laisse un grand vide qui doit être comblé afin d’assurer la continuité des services dispensés par l’ONFP, notamment aux femmes, dans tout le territoire de la république.  

Les besoins de l’ONFP en matière de ressources humaines concernent les sages-femmes, les chauffeurs, les gardiens et autres fonctions. Le manque de gardiens a eu pour conséquence le vol d’équipements et de matériels dans les locaux de l’ONFP dans plusieurs régions du pays, indique le PDG.

Le ministère des Finances a donné son accord, dans le cadre de la Loi de finances pour l’exercice 2025, pour le recrutement de 51 nouveaux agents, s’est-il cependant félicité, mais serait-ce suffisant ?

Pour saisir l’importance de l’action de cette institution, il convient de savoir que sans la mise en œuvre de la politique de limitation des naissances dès le début des années 1970 , il y aurait aujourd’hui en Tunisie quelque 22 millions d’habitants, et donc autant de bouches à nourrir, au lieu des 12,5 millions actuels.

I. B.  

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