Les avoirs nets en devises de la Tunisie ont atteint près de 27 milliards de dinars à la fin du mois de décembre 2024, soit l’équivalent de 121 jours d’importation, selon les données annoncées par la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Cette hausse de 663 millions de dinars et de 7 jours d’importations, par rapport à la même période en 2023, s’explique par l’encaissement, par la Tunisie, le 31 décembre, d’un crédit de 500 millions de dollars (1,6 milliards de dinars), accordé par l’Afreximbank, qui va d’ailleurs être aussitôt dépensé pour rembourser des dettes dont le délai de paiement arrive à échéance en ce mois de janvier 2024.
C’est ce que le gouvernement tunisien appelle «compter sur soi». Traduire : ne pas emprunter de l’argent auprès du Fonds monétaire international (FMI) à un taux d’intérêt de moins de 2%, et en emprunter auprès d’autres bailleurs à des taux deux ou trois fois plus élevés!
La différence ? Le FMI conditionne ses prêts à la mise en œuvre de réformes structurelles que le gouvernement tunisien assimile à d’insupportables diktats et rejette catégoriquement, car elles risquent d’être douloureuses pour les classes moyennes et, par conséquent, très impopulaires et peut-être même porteuses de tensions sociales.
En d’autres termes: on paye plus cher, mais on préserve (momentanément) la paix sociale.
I. B.
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