Le président Kaïs Saied continue d’établir des diagnostics, toujours les mêmes, sur les dysfonctionnements des services publics, alors que les Tunisiens s’impatientent de voir des solutions mises en œuvre et aider à améliorer la situation générale dans le pays, laquelle, dans la plupart des secteurs, continue de se dégrader. Où se situe le hiatus ?
Latif Belhedi
La rencontre qu’a eu le président de la république avec la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, hier, lundi 29 juillet 2025, au Palais de Carthage, n’a pas dérogé à cette règle.
La rencontre a été consacrée au fonctionnement de plusieurs services publics et de diverses défaillances, telles que les coupures répétées d’eau et d’électricité, les déchets non collectés dans plusieurs régions, les atteintes aux biens publics et à l’environnement, ainsi que les entraves à la mise en œuvre de projets.
Le président a déclaré que ces perturbations témoignent clairement des tentatives de certains acteurs de nuire aux citoyens au service de certains groupes d’intérêt et de leurs affidés.
Le chef de l’État a, par ailleurs, souligné que l’État tunisien dispose des moyens légaux pour garantir le respect de la loi et demander des comptes à quiconque cherche à entraver le fonctionnement normal des institutions publiques.
Selon le communiqué de la présidence, Saïed a également été informé de l’avancement du processus la restructuration de plusieurs institutions publiques, de manière à préserver les fonds publics et à offrir de plus larges perspectives aux jeunes.
Le président Saïed a affirmé que le patriotisme, le dévouement et l’engagement sont les principaux critères de sélection des agents de l’Etat, ajoutant que «ceux qui restent les bras croisés comme dans une salle d’attente ou qui tentent de jouer la carte de l’équilibre entre deux camps n’ont pas leur place au service de l’État tunisien».
Oui, mais quand on est à la tête de l’exécutif, qu’on dispose de beaucoup de pouvoirs et qu’on a fait et refait de tels diagnostics, la logique voudrait que l’on attende des décisions, des actes et des résultats qui amélioreraient la situation générale dans le pays. Or, les améliorations tardent malheureusement à venir ou à être ressenties par l’opinion.
Le pays donne l’impression d’être en panne avec une croissance atone et qui tarde à redémarrer. Et c’est cela qui commence à susciter des interrogations voire des doutes chez beaucoup de Tunisiens sur de la viabilité du projet de Saïed.
Commentaire d’un citoyen : «Si un problème bien posé est à moitié résolu, un problème mal posé est davantage compliqué jusqu’à en devenir insoluble et inextricable.»
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