Les ministres et les représentants des principaux pays producteurs d’huile d’olive et d’olives de table réaffirment l’importance stratégique du secteur de l’huile d’olive à Cordoue, jeudi 20 novembre 2025.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’olivier, 28 pays producteurs et exportateurs d’huile d’olive et d’olives de table et deux organisations internationales ont discuté, le 120 novembre 2025, à Cordoue, en Espagne, des opportunités et des défis du secteur oléicole mondial.
La Tunisie a été représentée à cette réunion par Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche.
Au cours de cette réunion, les délégations ont également approuvé la déclaration de Cordoue, un document promu par le ministère espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation et le Conseil oléicole international (COI), qui établit des priorités et principes communs en matière de durabilité, de santé, de commerce et de coopération internationale.
La réunion, qui s’est tenue au Palais de la Merced, était présidée par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, le directeur exécutif du COI, Jaime Lillo, et le président de la Province de Cordoue, Salvador Fuentes.
Des ministres de l’Agriculture et du Commerce, des représentants diplomatiques et des représentants d’entités internationales telles que la Commission européenne et le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam) ont participé à la réunion.
Le ministre Planas a souligné que le secteur de l’huile d’olive est aujourd’hui un exemple de coopération internationale basée sur des relations multilatérales d’amitié et de confiance, visant à garantir la qualité des huiles d’olive et à faciliter le commerce international d’un produit essentiel au régime méditerranéen. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération technique entre les pays participants afin d’avancer de manière coordonnée, transparente et avec des garanties qui répondent à la fois aux attentes du secteur et aux exigences des consommateurs.
M. Lillo a souligné que la qualité et la confiance sont essentielles à l’expansion continue de l’oléiculture sur les cinq continents. «La promotion d’un cadre réglementaire commun facilite non seulement le commerce international, mais protège également les droits des consommateurs. C’est une tâche que le Conseil oléicole international continuera à mener avec rigueur scientifique, en encourageant le dialogue, la coopération technique et l’innovation », a-t-il déclaré.
La déclaration reconnaît également le rôle environnemental de l’oliveraie et soutient les études scientifiques et les pratiques qui maximisent sa capacité à absorber et à stocker le CO₂ et sa contribution à l’atténuation des effets du changement climatique.
Actuellement, les oliveraies représentent plus de onze millions d’hectares de forêts cultivées, capables d’absorber environ 4,5 tonnes de CO₂ par hectare chaque année.
En outre, plus de 1 000 études scientifiques ont démontré que la consommation régulière d’huile d’olive vierge extra réduit le risque de maladies cardiovasculaires, métaboliques et neurodégénératives.
Des essais tels que Predimed ont permis de confirmer qu’un régime méditerranéen riche en huile d’olive réduit de 30 % l’incidence des maladies cardiaques. L’intégration de l’huile d’olive dans les stratégies de santé publique est donc un autre point de la Déclaration.
Enfin, les ministres et les représentants sont convenus de l’importance de renforcer la collaboration avec les chefs cuisiniers, les restaurateurs et les écoles hôtelières pour promouvoir les connaissances des consommateurs en matière d’huile d’olive et d’olives de table.
Les actions futures porteront sur la diffusion d’informations sur les normes de qualité, la diversité des variétés et de leurs origines, les propriétés nutritionnelles, les profils gustatifs et les applications culinaires des produits de l’olivier, et la promotion d’une culture gastronomique basée sur la connaissance et l’excellence.



Donnez votre avis