Walid Ghazouani a été convoqué, samedi 8 juillet 2017, par la police à Jendouba, suite à la plainte d’un intermédiaire qui exploite des adolescentes.
L’activiste de la société civile âgé de 36 ans avait alerté, mercredi dernier, la police sur un homme de Fernana, qui était sur le point de placer 2 filles de moins de 15 ans comme aides ménagères dans des foyers. Le père des fillettes et un autre homme, qui se présentait comme intermédiaire, ont reproché à Walid Ghazouani de «se mêler de ce quine le regarde pas» et ils se sont disputés.
L’activiste en avait également parlé aux médias, et la police a empêché le départ des 2 adolescentes. Une enquête a été ouverte sur cette affaire.
Walid Ghazouani a été surpris, ce matin, par sa convocation par la police suite à une plainte déposée par l’intermédiaire qui l’accuse d’agression verbale et d’insultes.
Plusieurs activistes ont fait part de leur solidarité avec leur camarade, en ajoutant que l’intermédiaire, connu dans la région, doit être arrêté pour accusation mensongère et, surtout, pour exploitation de mineures.
«La police s’est empressée de convoquer Walid et n’a encore rien fait dans l’affaire de trafic de jeunes filles. Dans quel pays vivons nous», a déploré un activiste de la région, tout en assurant que l’envoi des fillettes pauvres du nord-ouest dans d’autres régions plus prospères comme aides ménagères doit cesser.
Les activistes appellent les autorités à agit pour mettre fin à ce fléau, d’autant que la Tunisie est signataire de nombreux accords internationaux interdisant l’exploitation des enfants et des êtres humains en général.
Y. N.
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