L’intox sur un réseau d’enlèvement de mineurs à Sousse a été inventée par une ado en fugue, qui a trouvé refuge chez un jeune homme.
Ce dernier a d’ailleurs été interpellé, ce mercredi 12 juillet 2017, et sera poursuivi pour détournement de mineure.
L’affaire a été ébruitée par l’association «Médecins contre la dictature», qui a rapporté la déclaration du père de la fillette après qu’il ait retrouvé celle-ci, samedi dernier, dans un studio de Hammam-Sousse.
La fugueuse, âgée de 14 ans, a indiqué à son père, selon le récit fait par ce dernier, qu’elle avait été enlevée par une bande composée de Tunisiens et d’étrangers et s’était retrouvée dans un appartement avec 11 autres enfants et adolescents. Elle a aussi précisé avoir été droguée avec les autres enfants par une dame vêtue d’une blouse blanche et qui leur faisait des piqûres.
La police a démenti l’existence d’un réseau d’enlèvement à Sousse, car l’enquête a révélé que l’adolescente était en fugue et qu’elle a passé la nuit de sa disparition dans un studio au quartier d’El-Menchia, à Hammam-Sousse, avec un jeune homme dont elle avait fait connaissance sur Facebook.
Accusé par le père de l’adolescente de complicité avec le soi-disant réseau, le chef du poste de police d’El-Menchia a décidé de porter plainte contre lui pour accusation mensongère et faux témoignage.
«Pour éviter le scandale de la fugue de sa fille, le père a inventé toute une histoire et accusé le chef du commissariat de police et cela inadmissible. Sa fille est mineure et il aurait mieux fait de se dire qu’elle a commis une erreur ou qu’elle a été manipulée par un adulte, et veiller à éviter le scandale», a indiqué une source sécuritaire à Kapitalis.
Quant à l’association «Médecins contre la dictature», qui a été à la source de cette intox, elle aurait mieux fait de faire des investigations avant de se fendre d’un communiqué qui a provoqué une véritable panique à Sousse, a estimé la même source, qui reproche aux membres de cette association d’avoir aidé le père de la fillette à colporter des rumeurs portant atteinte à l’image du pays.
Y. N.
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