Un darwiniste arabe chez les enturbannés.
Déjà le centenaire de la mort de Shibli Shumayyil, mais personne n’en parle. Il était athée, socialiste libertaire et évolutionniste. Tout ce qui est déprécié par sa culture arabe.
Par Marwen Bouassida *
Shibli Shumayyil, un nom qui ne dit rien à ma génération, mais pas à la sienne. Son époque était marquée par ses compétences. Un polymathe. Médecin, écrivain, poète, dramaturge et philosophe. Défenseur de la science, militant laïc et figure majeure de la Renaissance arabe du XIXe siècle. Un homme tombé aux oubliettes et vers qui monte cet hommage.
Genèse d’un rebelle
Né en 1850 à Kafr Shima dans le Mont-Liban, Shibli Shumayyil est le fils d’une famille chrétienne libérale originaire du Houran. Connue par ses lettrés, elle lui a inculqué depuis son plus jeune âge l’amour du savoir et de la liberté. A l’âge de cinq ans, il est inscrit à l’école primaire de la Mission américaine avant de poursuivre ses études secondaires au Collège Saint-Joseph d’Aintoura dans le Kessrouan puis au Collège Patriarcal Grec-Catholique de Beyrouth. Durant ces années, il a pris conscience de l’embarras dans lequel vivaient les élèves des établissements religieux, entre endoctrinement et menace physique, il n’y avait pas de choix.
C’est dans cette atmosphère que son scepticisme semble naître, et de cette expérience que son combat pour la laïcité de l’enseignement public semble puiser sa force. Abolir l’enseignement religieux était son mot d’ordre, ce qui lui a valu de s’attirer les foudres des autorités religieuses, mais également politiques cherchant une légitimité chez les plus crédules.
A cette époque le Levant était marqué par un climat social et politique turbulent. C’était après la guerre civile entre chrétiens et druzes, appelée la période de Qaîm Al-Maqamaîn. A cela s’ajoutait la montée sur le trône de l’Empire Ottoman d’un Sultan conservateur et autoritaire. Il s’agissait du Sultan Abdulhamid. Un despote qui durant son règne fit que la région du Levant connut une émigration intensive, surtout chez les chrétiens, vers l’Amérique du nord, la France et l’Egypte où plusieurs membres de la famille Shumayyil s’étaient installés.
Passionné par la science, le jeune Shibli Shumayyil avait rejoint en 1867 le Collège Syrien Protestant pour étudier la médecine sous la direction de ses fondateurs Cornelius Van Alen Van Dyck, George Edward Post, Jean Wortabet et Daniel Bliss. Des enseignants qui n’avaient jamais imaginé que leur établissement serait un jour bouleversé par les idées promues par leur jeune étudiant. En effet, c’est en partie sous son influence que le collège missionnaire deviendra un jour un établissement laïc rebaptisé l’Université Américaine de Beyrouth.
C’était à la bibliothèque de ce Collège que le jeune homme passait son temps libre jusqu’à l’obtention de son diplôme en 1871. C’était là qu’il semblait découvrir les œuvres de Darwin, d’Huxley, d’Haeckel, de Büchner et de Spencer. Des auteurs dont il a vulgarisé et publié les idées. Des auteurs qui l’ont accompagné tout au long de sa vie et dont il sera le premier représentant dans le monde arabe.
Toutefois, il était incapable de se trouver un lectorat en dehors de quelques cercles restreints d’étudiants, l’hégémonie de l’orthodoxie religieuse lui faisant opposition. Il pensait à l’émigration. Insatisfait, il quitte en 1875 Beyrouth pour Liverpool puis pour Lyon et Paris où il résida pendant deux années pour se spécialiser dans les études médicales. Un court séjour, certes, mais qui l’a marqué à jamais. C’est en Europe où il a approfondi ses connaissances et s’est familiarisé avec les idées des Lumières. C’est là où il a acquis ses outils de réflexion.
C’est à Paris qu’il décroche son diplôme d’études médicales, avant d’aller à Istanbul où il obtient le certificat d’aptitude à la profession de médecin ce qui lui permit d’exercer cette profession dans tout l’Empire Ottoman. Arabophone, il choisit d’exercer en Egypte.
Shumayyil réussit à «convertir» Al-Afghani au darwinisme.
Darwin au Caire
L’Egypte était une province quasi autonome de l’Empire Ottoman, voire en concurrence avec lui. Elle accueillait des savants de toutes parts de l’Empire, des commerçants, des artistes, des révolutionnaires exilés et des politiciens réfugiés de l’Europe. C’était une atmosphère propice à la réforme, à la renaissance intellectuelle arabe. Elle représentait tout ce dont le jeune Shibli avait besoin pour sa quête.
Arrivé en Egypte à l’âge de 25 ans, Shibili fut accueilli à Alexandrie chez ses frères Melham et Amine et son cousin Rachid, avant de s’installer à Tanta pendant six ans. C’est dans cette ville qu’il débute sa carrière de médecin sans délaisser sa passion pour l’écriture. Ses œuvres de bienfaisance le faisaient apprécier par les habitants, et sa réputation lui valut d’être désigné par la communauté levantine comme représentant auprès du Khédive Ismail, maître de l’Egypte à cette époque. Mais Shibli aspirait à plus que cela.
Ses premières années en Egypte furent calmes et productives. Il passait son temps libre à écrire pour ‘‘Al-Muqtataf’’, une revue publiée par ses amis du Collège Syrien Protestant. De nombreux étudiants et enseignants y contribuaient, et nombreux parmi eux étaient influencés par son travail. Mais en 1882, l’administration du Collège est intervenue pour suspendre la revue et exclure ses contributeurs de ses rangs. Ce fut à la suite à un discours faisant l’éloge de Darwin qui n’avait pas plu à certains invités de la cérémonie d’ouverture. Un incident qui a poussé ses éditeurs à déménager vers l’Egypte, là où la revue refit son apparition en 1884.
C’est en 1884 également que Shibli Shumayyil publia ‘‘Falsafat an-nush’wa wa-l-‘irtiqa’, sharah Büchner alä nazariyat Darwin’’ (La philosophie de la genèse et de l’évolution, le commentaire de Büchner sur la théorie de Darwin), premier livre sur le darwinisme dans l’Histoire de la langue arabe. Mais sans succès, seuls quelques exemplaires furent vendus.
Il décida alors de déménager au Caire en 1885, là où le débat était le plus vif sans pour autant être plus consistant. Les questions spéculatives et religieuses le dominaient, tout ce qui déplaisait au jeune Shumayyil. «Les nations s’élèvent par la science et non par l’exégèse», écrivait-il. Mais du moins, ce débat était libre et ouvert, ce que le réconciliait dans la forme.
C’est au Caire que Shibli Shumayyil se mit à polémiquer et à s’immiscer dans les débats publics par ses tribunes publiées dans la version égyptienne d’ »Al-Muqtataf », dont il sera l’un des principaux contributeurs.
Ses contributions touchaient presque à toutes les questions politiques et sociales à partir d’une vision nouvelle dont le darwinisme, la théorie de l’évolution et la théorie organique de la société étaient les outils d’analyses.
L’exposition de sa pensée évolutionniste était révolutionnaire, et l’accueil était hostile. Ses idées étaient perçues comme dangereuses. Elles devaient être combattues. Et il n’y avait pas d’autres moyens que le recours à la rhétorique. «Ses idées sont d’une étrangeté que ni les humains ni les djinns ne peuvent admettre», persiflait un journaliste.
Cette réception négative, fut-elle fantaisiste, n’a fait que réaffirmer sa détermination à travailler encore et développer sa pensée. Plusieurs œuvres furent écrites, traduites et commentées. Cela s’étala d’Hippocrate et d’Avicenne jusqu’à Thomas Huxley et Ernest Haeckel, et de l’analyse de la poésie d’Al-Ma’ari jusqu’à la vulgarisation de la médecine qu’il publiait dans ‘‘Al-Shifa’’, premier magazine médical arabophone fondé par lui en 1886.
On peut même dire que cette réception a contribué à le faire connaitre auprès du milieu intellectuel et politique en Egypte et ailleurs. C’est grâce à elle qu’il a réussi à nouer des relations avec des personnalités importantes, dont Al-Afghani, Rachid Rida, Mohammed Bayrem V, Ismaîl Pasha et Lord Cromer.
Au sultan Abdelhamid, Shumayyil reproche son manque d’intérêt pour la science, la justice et la liberté.
Shibli Shumayyil rapportait que nombreux étaient ceux qui adhéraient à ses idées, mais n’osaient pas le dire. Il recevait des lettres d’appréciation d’un peu partout, mais personne ne le défendait publiquement. Ses admirateurs étaient frappés de censure. Cela s’expliquait. La peur de se voir jeter l’anathème des religieux y régnait. Et Shibli Shumayyil lui-même n’était pas épargné. C’est au Caire qu’il apprit sa condamnation à mort par le Sultan Abdelhamid. Une condamnation heureusement non exécutée par une Egypte en lutte pour son autonomie et sa souveraineté judiciaire sous un protectorat britannique représenté par Lord Cromer, lui-même un darwiniste.
Durant cette époque, il sollicite plusieurs écrivains de le défendre, mais en vain. «Quand je leur ai demandé de me soutenir par leurs écrits afin de servir leur nation, ils ont refusé. J’ai compris alors que la liberté chez eux ne dépasse pas les limites de la compréhension et n’advient jamais une expression», écrivait-il, avant de leur rappeler que : «La vérité doit être dite, pas seulement connue».
Cette attitude n’a changé qu’après l’approbation de la théorie de l’évolution par certains théologiens. Elle sera désormais «licite» sur la base des avis d’Al-Afghani et d’Al-Jisr.
D’une part, Al-Afghani qui après avoir attaqué avec virulence le darwinisme dans son livre ‘‘Al-Radd ‘alä al-dahriyyïn’’ (Réfutation des matérialistes) s’est rétracté dans son livre ‘‘Khatirat’’ (Idées) en prétendant que les idées de Darwin étaient bien connues avant lui par les anciens musulmans dont l’alchimiste Abù Bakr Ibn Bichrün.
D’autre part, Husein Al-Jisr dans son livre ‘‘Risala al-Hamdaniya’’ (Traité Hamdanien), qui lui a valu le prix du Sultan Abdulhamid en 1891, arguait que la théorie de l’évolution était conforme avec la cosmologie islamique et que ses contradictions avec l’Islam ne portaient que sur le sens apparent de certains versets (Al-Zahir), mais pas sur leur sens profond (Al-Batin). Cette position était aussi adoptée par Rachid Rida et plusieurs théologiens d’Al-Azhar.
Ce changement de position à l’égard du darwinisme et la théorie de l’évolution ne fut que le fruit d’une longue lutte de Shibli Shumayyil. Une lutte qui a permis d’ouvrir la voie aux générations suivantes et plusieurs jeunes l’ont suivie. Ce fut le cas d’Ismaïl Mazhar, le traducteur du livre de Darwin ‘‘Asl al-Anwa’ wa nushu’ha bil instikhab al-Tabï’’’ (L’Origine des Espèces et la sélection naturelle) publié en 1918, qui racontait sa fascinante découverte du livre de Shibli Shumayyil par ces termes: «C’était en 1911. J’étais à l’époque un jeune de vingt ans absorbé par la philosophie ancienne. J’essayais de lire autant que possible tous ce que je trouvais des écrits des Arabes, jusqu’au jour où j’ai découvert le livre de Shumayyil. C’était bouleversant. Ni mots, ni langues ne pouvaient décrire ce que je ressentais. Je me suis trouvé descendu dans un nouveau monde, celui des idées matérialistes».
Les idées de Shibli Shumayyil ne s’étaient pas arrêtées donc à promouvoir le matérialisme et le naturalisme, mais elles sont même allées jusqu’à reformer l’islam, une religion qui était sienne par la culture mais pas par la croyance.
Du scepticisme au sécularisme
Shibli Shumayyil est issu d’une famille libanaise grecque-catholique, une appartenance confessionnelle qui n’était pour lui rien d’autre qu’une appartenance identitaire comme l’islam, n’était pour lui qu’une appartenance culturelle. Shumayyil ne croyait pas. Il était athée et fier de l’être.
Il percevait la religion comme une supercherie qui offrait à l’homme l’illusion de l’immortalité. «Tant que l’homme est un corps, un corps à la recherche de sa survie mais conscient de sa finitude, il sera séduit par cette parole qui lui dit : suis-moi et tu auras la vie éternelle», écrivait-il.
Sa vision était ainsi imbibée de darwinisme. Cela allait jusqu’à faire soumettre la religion au processus de sélection naturelle. «Les religions, aussi différentes soient-elles, n’ont qu’une seule origine. Et elles se nourrissent les unes des autres, se transforment et se font concurrence. La religion qui survit sera la mieux adaptée, celle qui répond le mieux aux nécessités de l’époque», ajoutait-il.
Néanmoins, l’incrédulité de Shumayyil, aussi forte fut-elle, n’a pas fait de lui un athée militant. C’est ce qu’il déclarait par lui-même : «Je ne prêche pas l’athéisme, mais la science. […] La science n’invite pas à l’athéisme, mais à la connaissance».
Au contraire, on trouve même dans ses écrits une certaine défense de la religion, surtout lorsqu’il s’agit selon lui d’une provocation inutile. Ce fut le cas par exemple lorsqu’il fustigea la communauté italienne d’Alexandrie à cause d’un étendard posé à l’entrée de son école où il était écrit : «Là où la religion décline, l’art et la science s’élèvent».
Shumayyil n’était pas aussi fondamentaliste, mais plutôt conciliateur. Pour lui, «la religion ne [devait] pas être une entrave ou s’opposer au progrès scientifique parce que toute collision serait néfaste pour les deux», et il n’arrêtait pas d’inviter les ulémas à réinterpréter la religion à l’aune du progrès scientifique.
On trouve également parmi ses écrits des poèmes faisant l’éloge du Prophète Mahomet et du Calife Ali, mais sans quelconque idolâtrie. Son attrait était pour les personnages historiques, et non pas pour autre chose. Cela on peut facilement constater à partir de ces mots adressés à Rachid Rida : «Si toi tu glorifies Mahomet en tant que prophète et tu le rends grand; moi, je le glorifie en tant qu’homme, ce qui est bien supérieur».
La relation de Shibli Shumayyil avec la religion était alors complexe. Tantôt, il la discréditait. Tantôt, il la défendait sans pour autant y croire. Cela ne s’agissait pas d’une contradiction ou d’une complaisance du dhimmi envers l’islam protecteur. Mais plutôt d’une vision politique du religieux, une vision réductionniste et instrumentaliste proche de celle des Jeunes turcs auxquels allait sa sympathie. Selon cette conception, la religion ne serait qu’un facteur nécessaire à la cohésion sociale, elle devrait être maintenue pour cette fin et rien d’autre.
On trouve déjà cette vision séculière de la religion clairement exprimée dans l’une de ses réponses à Lord Cromer qui, dans son livre ‘‘Modern Egypt’’, écrivait que «l’islam en tant que système social [était] un pur échec». Pour Shumayyil, cela n’était pas à cause de l’islam lui-même mais à cause des cheikhs et des autorités religieuses à qui il vouait une hostilité avérée. C’était ainsi qu’il s’adressait à eux : «Ô chapeautés d’ignorance et enturbannés d’égarement ! Où avez-vous trouvé dans vos religions ce qui vous appelle à ancrer dans les esprits de vos incultes disciples la division entre les hommes jusqu’à la haine et le meurtre?».
On remarque alors que les critiques de Shibli Shumayyil étaient sans concession et son audace était incomparable. «Aucun chrétien de son époque n’osait parler de l’islam aussi librement que lui», notait l’historien Albert Hourani dans son livre ‘‘Arabic Thought in the Liberal Age 1798 -1939’’. Cela ne semblait pas s’arrêter à des questions religieuses, mais s’étalait sur toutes ses positions politiques.
Un radical de son époque
Shibli Shumayyil était un anti-ottoman affiché, son opposition au Sultan Abdulhamid est allée jusqu’à lui adresser en 1896 un pamphlet intitulé ‘‘Shakwa wa amal’’ (Plainte et espoir) dans lequel il l’avertissait que son empire n’aurait pas d’avenir tant qu’il manquerait de ces trois choses fondamentales : la science, la justice et la liberté.
Ce livre n’a fait qu’enfoncer le clou. Shumayyil n’a pu rentrer au Liban qu’en 1909, date de la destitution d’Abdulhamid, après presque quarante ans d’exil. L’historien George Haroun rapporta que son accueil était populaire et que les notables libanais et syriens venaient de toutes parts pour le rencontrer, qu’il y avait même une collecte de fonds pour rééditer ses œuvres.
Durant ces années, une nouvelle pensée semblait attirer Shumayyil. Il s’agissait du socialisme, dont il sera l’un des pionniers à promouvoir dans le monde arabe avec Farah Antoun et Nikola Haddad. Mais si Shumayyil partageait avec ces derniers leur gradualisme et leur réformisme. Il prétendait, contrairement à eux, que son socialisme était darwiniste.
Selon Shumayyil, la base du progrès et le bien-être commun de l’humanité était la coopération ancrée dans sa nature, et non pas la concurrence et la compétition. Il rejetait ainsi la transposition du principe de la survie du plus apte à la société. Sa conception du socialisme nous semblait être proche de celle défendue, entre-autre, par l’anarchiste Kropotkine dont les idées s’étaient répandues en Egypte, surtout auprès de la communauté italienne.
Le socialisme de Shibli Shumayyil semblait être imprégné de cette vision et ses positions le reflétaient bien, même s’il n’utilisait que rarement le terme «fawdhawiya» (anarchisme) dans ses écrits. Sa définition du socialisme en tant que partage équitable du travail et du gain selon l’effort fourni. Son internationalisme. Son rejet de l’ottomanisme, du capitalisme, du communisme, du nationalisme, voire du patriotisme semblaient le témoigner. Il avait même à de multiples occasions défendu des anarchistes alors pris pour cible par les autorités coloniales. «Le temps leurs donnera raison», écrivait-il.
Toutefois, sa défense du socialisme, fut-il libertaire, se limitait à ses tribunes sans jamais adhérer à une quelconque organisation. Il n’était pas un homme d’action, mais de réflexion. Et encore, il n’était pas un idéologue. Comme le notait l’historien Donald M. Reid, «Shumayyil était un grand penseur darwiniste, certes, mais n’était pas un grand penseur socialiste». Mais du moins, il était «ce grand écrivain moderniste qui a marqué la conscience de générations entières», comme écrivait Ahmed Lotfi Essayed, le père du libéralisme égyptien.
Shibli Shumayyil a marqué son époque par son savoir et son audace intellectuelle. Il était un savant et réformiste arabe du XIXe siècle, dont les idées ont suscité des vives controverses que même les intellectuels d’aujourd’hui évitent d’aborder. Il s’est éteint en 1917, il y a déjà un siècle, en laissant derrière lui un héritage intellectuel, aussi discutable soit-il, pour lequel on ne peut que lui tirer le chapeau.
* Doctorant et cofondateur de l’Union des Rationalistes Tunisiens.
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