Le parti islamiste Enanhdha a organisé, ce lundi 5 février 2024, une conférence de presse concernant la peine de 3 ans de prison prononcée jeudi dernier par la chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption près le Tribunal de première instance de Tunis contre Rached Ghannouchi et son gendre Rafik Abdessalem Bouchlaka.
Le porte-parole du parti Imed Khémiri, a indiqué que cette condamnation dans l’affaire dite du lobbying et de financements étrangers «est dépourvue des conditions les plus élémentaires d’un procès équitable», tout en niant catégoriquement tout financement étranger d’Ennahdha et en rappelant que les comptes du parti et de ses dirigeants ont tous été examinés par la Cour des comptes.
La même source a par ailleurs estimé qu’il s’agit d’un «règlement de comptes opéré par le pouvoir en place»,, notamment à l’approche de l’élection présidentielle, «afin d’exclure l’opposition et en particulier les symboles de la transition démocratique»,, a-t-il soutenu.
Les avocats du parti Ennahdha ont également dénoncé un acharnement contre les dirigeants de l’opposition tout en affirmant que le dossier de l’affaire de lobbying est vide et que les accusations sont infondées, ajoutant que les opposants au 25 Juillet sont clairement pris pour cible par le pouvoir en place.
Y. N.
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