Le nombre de tentatives de migration clandestine vers l’Europe a augmenté ces 3 derniers mois et un phénomène nouveau apparaît : des femmes parmi les «harragas».
C’est ce qu’a révélé le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), au cours d’une conférence, sur la migration clandestine, organisée ce lundi 9 octobre 2017, à Tunis, en précisant que 40% des Tunisiennes souhaitent émigrer clandestinement, selon une étude effectuée par le FTDES, qui indique aussi que ce phénomène, qui touchait surtout les hommes, concerne désormais les femmes s’y mettent…
Le Forum a précisé que, depuis janvier 2017, près de 1.400 tunisiens et Tunisiennes ont été arrêtés, 2.000 ont pu joindre les côtes italiennes et des centaines sont porté(e)s disparus. On a, également, dénombré 164 opérations de migration clandestine.
«Les voyages clandestins s’organisent désormais en famille et cela démontre que les jeunes Tunisiens, confrontés au chômage et à la pauvreté, tentent le tout pour le tout, en espérant se construire un avenir», ont déclaré les dirigeants du FTDES.
On notera, par ailleurs, un nouveau phénomène: les harragas se filment en mer et postent photos et vidéos live, ce qui encourage d’autres jeunes à suivre le pas… D’où le danger, car l’eldorado promis n’en est pas un. En tout cas pas pour tout le monde. Car même si les harragas arrivent de l’autre côté de la Méditerranée, ils ne tardent pas à découvrir que la vie n’y est pas un long fleuve tranquille, surtout s’ils sont condamnés à vivre sans papiers.
S’ils ne sont pas arrêtés et détenus dans les centres de réfugiés, ils sont condamnés à enchaîner les petits boulots, mal payés ou, pis encore, exploités pour des activités illicites, comme le trafic de drogue.
Y. N.
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