Lazhar Bououni, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur sous Ben Ali, est décédé, samedi 14 octobre 2017, à l’âge de 69 ans.
Né le 2 avril 1948 à Redeyef (Gafsa), le défunt est diplômé d’une licence en droit public en 1970; il devient docteur d’État, toujours en droit public, en 1979. Sa carrière commence en 1980 comme professeur d’université en droit et en sciences politiques, à l’université de Tunis; il conserve cette fonction d’enseignement jusqu’en 2011.
Il est également doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis (1986-1989), président de l’université du Centre à Sousse(1990-1995), vice-président de la Cour maghrébine de justice (1993-1996), membre de la Commission nationale de droit de la mer (1998-2001), président de l’Université de La Manouba (1999-2001) et président de l’Association tunisienne de droit international et transnational (1997-2004) et vice-président du Centre tunisien de conciliation, de médiation et d’’arbitrage (1998-2001).
Parallèlement à ses activités académiques, il a mené également une carrière politique. En 2001, il devient ambassadeur de Tunisie en Suède, représentant également la République tunisienne en Finlande et en Islande. En septembre de la même année, il devient ambassadeur de son pays au Portugal.
Entre 2004 et 2010, il est ministre de l’Enseignement supérieur, le portefeuille de la Recherche scientifique et de la Technologie lui étant rajouté en 2007. Il est ensuite ministre de la Justice et des Droits de l’homme entre janvier 2010 et janvier 2011.
Au lendemain de la révolution de 2011, Lazhar Bououni est poursuivi en justice dans une drôle d’affaire et, en mars dernier, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis l’a condamné à 6 ans de prison pour… avoir exécuté une instruction pour la réorientation universitaire de la fille de Sahbi Amri, ancien conseiller de l’ancien président Ben Ali. Un verdict qui n’honore pas la justice tunisienne.
I. B.
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