Voilà 36 ans que les organisateurs allemands du Rallye du Chott font confiance à la Tunisie et à la célèbre pilote tunisienne Hend Chaouch.
L’association allemande CS-Motorsport perpétue donc cette belle tradition du raid saharien et revient encore cette année avec la 21e édition du Rallye du Chott dans le sud tunisien du 22 au 28 octobre 2017, sur 3100 kilomètres dont 1935 kilomètres de spéciales (chronométrées), passant par Mahdia, Douz, Ksar Ghilane, Tataouine, El Hwidhat.
Une seule pilote, et c’est une Tunisienne, Hend Chaouch, se lancera avec les «machos», pour son second Rallye du Chott. Pour son premier, l’année dernière, elle avait fait sensation en le remportant.
21 années de rallye
La Jutta Kleinschmidt tunisienne, qui, à 12 ans déjà, sillonnait la Marsa sur sa moto, en est à sa 21e année de rallye. Que de milliers de kilomètres parcourus par cette femme passionnée du désert! Une vie pour le rallye.
«J’aime ce sport qui me permet de faire parler de mon pays, de ma Tunisie que j’aime et que plusieurs cherchent à souiller, à détruire… L’organisateur allemand Jorg Schumann, que je félicite pour sa persévérance et pour son amour pour la Tunisie, mérite tout notre respect et notre reconnaissance car il persiste et signe sa présence chez nous. Il croit dur comme fer en nous, c’est donc à nous de l’aider à faire de ce rallye vieux de 36 ans un rallye encore plus grand et un rallye incontournable et un miroir de notre beau pays», a déclaré la première pilote tunisienne et arabe de rallye.
Hend Chaouch a passé plusieurs années à défendre les sports féminins, les sports individuels et le handisport, alors qu’il n’y en avait que pour le foot. Plusieurs années après, la preuve est là : ce sont ces sports individuels qui amènent des titres mondiaux à la Tunisie comme en handisport, en athlétisme, en natation, en escrime, en lutte…
Point de départ pour la saison du tourisme saharien
Le succès de ce Rallye pourra être le point de départ de la réussite de la saison du tourisme saharien. Des milliers de raiders et d’amoureux du désert se presseront sur nos belles pistes dès qu’ils constateront que notre désert est sûr et sécurisé, à la satisfaction de milliers de Tunisiens qui vivent du tourisme saharien.
Cette activité a été sinistré depuis 2011 et les amateurs de rallyes et de raids se sont fait rares depuis, alors que nos atouts majeurs, proximité de l’Europe, un dinar dévalué et surtout la grande variété de notre désert par rapport aux pays concurrents (dunes, canyons, oueds, chotts, pistes…), font de la Tunisie, la destination très prisée pour les sports mécaniques.
H. M.
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