Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, appelle à accélérer l’examen du projet de loi sur la protection des forces armées.
Le chef d’Etat a reçu, aujourd’hui, jeudi 2 novembre 2017, au palais de Carthage, le chef du gouvernement, Youssef Chahed. Parmi les sujets évoqués, l’attaque au couteau de deux policiers, hier, au Bardo.
Tout en appelant à soutenir et à aider la famille du commandant Riadh Barouta, l’un des deux policiers attaqués, qui a succombé à ses blessures, aujourd’hui, M. Caïd Essebsi a souligné la nécessité d’accélérer l’examen par l’Assemblée du projet de loi relatif à la protection des forces armées.
Ce projet a été proposé, il y a 2 ans, par les syndicats de police, mais il a été très fortement contesté par la société civile et s’est perdu dans les méandres du travail parlementaire.
Le 13 juillet dernier, constatant une recrudescence des agressions contre les agents, et suite au décès de leur collègue Majdi Hajlaoui, brûlé vif par des manifestants, des responsables du Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d’intervention (SFDGUI), ont manifesté devant le siège de l’Assemblée pour demander aux députés d’accélérer la promulgation de ladite loi. Certains élus ont promis leur soutien, d’autres s’y sont opposés…
Des organisations, comme Amnesty international (AI) et le Syndicat national des journalistes tunisien (SNJT) ont mis en garde contre ce projet, craignant «l’institutionnalisation de l’impunité dans le domaine sécuritaire tunisien».
Y. N.
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