Le procureur auprès du tribunal militaire de Tunis a ordonné, jeudi 2 novembre 2017, un mandat de dépôt contre Imed Achour, ancien directeur général des services spéciaux.
D’abord cité comme témoin dans l’affaire relative aux relations entre l’affairiste Chafik Jarraya et Saber Laâjili, directeur général de la sûreté touristique et ancien chef de la brigade antiterroriste d’El-Gorjani, Imed Achour avait été entendu le mois dernier puis maintenu en liberté.
Une source a confirmé à Kapitalis que Achour avait, lors de son audition, confirmé que son collègue Saber Laâjili avait reçu Chafik Jarraya à la demande du ministre de l’Intérieur de l’époque, Najem Gharsalli, nommé, depuis février 2017, ambassadeur plénipotentiaire de la Tunisie au Maroc. Entendu lui aussi à deux reprises par la justice, ce dernier a formellement démenti les faits.
Hier, Imed Achour a été de nouveau entendu, lors du procès de Saber Laâjili, et la justice militaire a décidé de le mettre en détention, d’autant que des éléments nouveaux révèlent qu’il a lui-même été lié à Chafik Jarraya.
Notons que la défense de Saber Laâjili avait demandé sa libération, pour qu’il se fasse opérer car souffrant d’un cancer, mais cette demande avait été rejetée.
Arrêté depuis le 23 mai 2017, Chafik Jarraya, l’un des barons de la contrebande et de la corruption, est poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère.
Y. N.
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