Moncef Marzouki a commenté à sa manière, quelque peu expéditive, la guerre contre la corruption et la contrebande menée par le chef du gouvernement Youssef Chahed.
Dans une déclaration, hier, dimanche 12 novembre 2017, à la chaîne (Devinez laquelle ?) Al-Jazeera (bien sûr !), l’ancien président de la république par intérim et actuel chef du parti politique Harak Tounes Al-Irada a indiqué que certains dirigeants politiques se sont servis de la guerre contre la corruption comme prétexte pour liquider leurs adversaires et gagner en popularité auprès du peuple.
«Cette supposée guerre contre la corruption se propage en ce moment peu à peu dans le monde et va se répandre davantage dans les jours à venir. Lorsqu’un corrompu déclenche une guerre contre la corruption d’un autre corrompu, les gens n’y vont absolument rien comprendre. Ceci va rendre le réel combat contre la corruption encore plus difficile», a indiqué M. Marzouki.
L’ancien président de la république par-intérim a, par ailleurs, indiqué qu’il était nécessaire d’avoir une justice indépendante pour réellement arriver à combattre la corruption, ajoutant qu’il était préférable que les politiciens ne s’en mêlent pas.
Si M. Marzouki s’est gardé de citer le nom de la Tunisie dans ses déclarations, c’est parce que l’homme de Doha et l’obligé de l’émir du Qatar voudrait que ses déclarations vaillent aussi pour… l’Arabie saoudite, où le prince héritier Mohammed Ben Salmane a déclenché, récemment, lui aussi, ce qu’il a appelé une «guerre contre la corruption». Mais l’ancien locataire du palais de Carthage qui n’hésite jamais à vilipender la Tunisie et les Tunisiens, et souvent avec des mots peu choisis, n’a pas le courage de nommer l’Arabie saoudite ou de s’attaquer directement à ses dirigeants. C’est à ces petites lâchetés que l’on reconnaît les faux jetons.
E. B. A.
Donnez votre avis