Ahmed Seddik s’est félicité d’avoir réussi, lui et les autres dirigeants du Front populaire, à avoir barré la route devant l’ancien président de la république par intérim, Moncef Marzouki.
Dans une déclaration au journal saoudien « Watan » publiée hier, vendredi 17 novembre 2017, le président du bloc parlementaire du Front populaire (FP) a indiqué que c’est grâce à lui et aux autres dirigeants du FP que M. Marzouki n’a pas réussi à mettre en route son plan sioniste, américain et qatari pour détruire le monde arabe.
«C’est l’Assemblée nationale constituante (ANC) qui avait choisi Moncef Marzouki comme président de la république et non le peuple tunisien et ce dans le cadre d’un accord entre les 3 partis (Ennahdha, Ettakatol et le Congrès pour la république, Ndlr). Il (Ennahdha) a gagné les élections (de 2011, Ndlr) et a voulu être au service de l’organisation internationale des Frères musulmans, de la cupidité des Turcs et de la folie des Qataris destructeurs du monde arabe», a expliqué le député Seddik. Et d’ajouter : «Nous sommes fiers d’avoir barré la route à Marzouki sous le règne de qui deux de nos dirigeants ont été assassinés. Il avait même nié avoir prévenu Chokri Belaid qu’il courait un grave danger. Nous sommes aussi fiers d’avoir barré la route à la Ligue de la protection de la révolution», la milice violente au service du parti islamiste Ennahdha, qui était également proche de Marzouki. Ce dernier recevait, en effet, ses membres au Palais de Carthage et les dirigeants de son ex-parti, le CpR, se mêlaient à ses réunions et à ses activités.
Cette déclaration de M. Seddik mérite cependant d’être nuancée, car ce n’est pas lui ni les autres dirigeants du FP qui ont empêché Marzouki d’être reconduit à la tête de l’Etat, mais l’actuel président Béji Caïd Essebsi et son parti, Nidaa Tounes, vainqueurs des élections de 2014.
E. B. A.
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