Le Djebel Gorra est un massif montagneux culminant à 968 mètres à l’ouest de Téboursouk (Béja), surplombant les plaines fertiles du nord-ouest tunisien.
Par Raja Skandrani
Comment s’y rendre
Quitter Tunis par la sortie Est direction autoroute Medjez El Bab. 4
Quitter l’autoroute à la sortie Testour/Le Kef et continuer sur la route nationale jusqu’à Téboursouk.
À l’entrée de Téboursouk, se rendre direction centre ville et prendre au premier rond point à droite la direction Béja.
Rouler environ 500 mètres après la borne kilométrique qui indique Béja à 38 kilomètres et prendre le premier tournant juste après l’abreuvoir.
La route en mauvais état conduit 2,5 kilomètres plus loin au poste de la garde nationale.
Itinéraire pédestre
Avant le poste de la garde nationale, emprunter à pied la petite route goudronnée.
Après une bonne demi-heure de marche, la route mène vers une large piste agricole qui traverse de vastes champs.
À côté de la vallée de l’oued Matria, où l’on aperçoit la fertile dépression vers laquelle s’inclinent doucement de larges surfaces cultivées, se dresse la masse grisâtre de la montagne. Continuer dans cette direction jusqu’au pied du Djebel Gorra.
Durant la randonnée, on peut déjà admirer ses larges flancs étalés au-dessus du brouillard. À dire vrai, dans la ligne sinueuse des crêtes c’est seulement à certains moments que le djebel se distingue nettement des montagnes voisines.
Descriptif du lieu
Le Djebel Gorra est un massif montagneux à l’ouest de Téboursouk. Son point culminant, le Kef Gorra, atteint 968 mètres. Ses parois grisâtres présentent çà et là des érosions, des échancrures, de profonds sillons et des cavités largement béantes.
Dans la mer de champs de blé qui l’entoure de grandes tâches violacées en bas pourpres et rutilantes vers les sommets l’envahissent.
Par temps clair, on peut admirer un panorama riche et varié : on aperçoit l’immense plaine de la Dakhla avec çà et là quelques plaques étincelantes qui révèlent la présence de la Medjerda et d’autres cours d’eau, plus loin encore la Khroumirie. Vers le sud la vue s’étend jusqu’au Djebel Zaghouan.
Le Djebel Gorra peut être assimilé à une gigantesque borne séparant deux régions. Derrière ce grand rocher s’élèvent les formidables ruines de Dougga. Accrochés au flanc de la montagne, Djebba et Henchir Chett, deux îlots de verdure parsemés d’oliviers, de grenadiers et figuiers.
À Djebba, anc. Thigibba, se trouvent des gisements de galène déjà exploités par les Romains et de calamine.
Le Djebel Gorra forme à cet endroit des escarpements à pic de plusieurs centaines de mètres, où l’on aperçoit des cavernes naturelles.
Au sud Henchir Chett, anc. Suttu, avec ses beaux jardins dominés par des arbres au-dessous de cascades que verse le plateau par sa cassure médiane.
Sur le plateau un amas plus ou moins régulier de dalles verticales portant de grandes dalles verticales se profilent vers le ciel. Ce sont des dolmens. La région est parsemée de dolmens répartis en groupe et formant de vastes nécropoles.
Figue des Hottentos ou Carpobrotus edulis.
Ses fruits charnus étaient consommés par les Hottentos, population vivant dans la province du Cap et en Namibie, surtout durant les périodes de disette.
La figue de Hottentos occupe une place importante dans la pharmacopée traditionnelle. Elle joue même un rôle important dans les rituels protecteurs liés à la naissance d’un enfant.
Son nom Carpobrotus est la juxtaposition de deux mots grecs «karpos» qui signifie fruit, et «brotos» qui signifie comestible. Son nom spécifique edulis vient du verbe latin «edere» qui signifie manger, donc bon à la consommation. Elles portent également le nom de figue marine parce qu’on la trouve souvent en vaste tapis sur les côtes. Son feuillage est persistant, charnu vert et rouge sur la pointe et les marges. Ses fleurs avec 60 à 90 mm de diamètre sont solitaires à court pédoncule. En forme de marguerite elles ont de nombreuses étamines jaunes, entourées de nombreux pétales linéaires, chevauchant, pourpre vif, jaunes ou orange.
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