La police a arrêté dans la soirée du vendredi 22 décembre 2017 l’activiste politique Sahbi Amri, un proche et obligé de Chafik Jarraya.
Selon des sources, ce dernier a été arrêté suite à une plainte déposée contre lui par le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib. Il aurait commis un post sur Facebook où il proférait des menaces à peine voilées contre ce dernier.
Sahbi Amri, connu pour son franc-parler et sa franchise blessante, souvent d’ailleurs très grossière, a été emmené à la brigade d’investigations et de recherches de la garde nationale d’El-Aouina, au nord de Tunis.
Rappelons que Sahbi Amri a été au début des année 90 proche des dirigeants du mouvement islamiste Ennahdha, notamment de Hamadi Jebali. Il a aussi été arrêté et emprisonné sous le règne de Ben Ali pour appartenance au mouvement islamiste et pour avoir aidé l’auteur d’une attaque terroriste dans un hôtel de Monastir, en 1987, à fuir la Tunisie via l’Algérie.
Au lendemain de la révolution de 2011, s’il a pris ses distances vis-à-vis d’Ennahdha, il s’est rapproché de Chafik Jarraya, le baron de la contrebande poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère, par allusion aux groupes islamistes armés libyens. Il émargeait, dit-on, sur ses générosités et se chargeait d’attaquer ses adversaires sur les réseaux sociaux.
L’activiste politique a été arrêté, en août dernier, pour avoir insulté à plusieurs reprises sur Facebook, le président de la république, Béji Caid Essebsi, les membres de sa famille ainsi que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, en des termes d’une vulgarité qui dépasse toutes les limites légales de la liberté d’expression.
E. B. A.
L’activiste Sahbi Amri arrêté pour diffamation du président Caïd Essebsi
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