Omar Khlifi, Mohamed Talbi, Jallel Ben Abdallah, Azzedine Alaïa, Raja Ben Ammar et Noura Borsali.
Au cours de l’année 2017 qui s’achève, les Tunisiens ont fait le deuil d’hommes et femmes parmi les plus méritants d’entre eux. Une pensée pour nos chers disparus.
Par Chedly Mamoghli *
Jusqu’à ses dernières heures, l’année de 2017 aura été celle du deuil pour la Tunisie de la culture. Encore une figure de proue de ce paysage culturel qui s’en va pour un monde meilleur. Le cinéaste et écrivain Omar Khlifi est décédé ce samedi 30 décembre 2017. Il a réalisé le premier long métrage de l’histoire du cinéma tunisien après l’indépendance, intitulé ‘‘L’Aube’’, en 1966. Il a consacré un ouvrage qui retrace l’histoire du cinéma en Tunisie. Il a écrit sur la guerre de Bizerte, sur l’assassinat de Salah Ben Youssef et rendu hommage à Moncef Bey dans ‘‘Moncef Bey, le Roi martyr’’.
Nous ne pouvons pas tirer le rideau sur cette année 2017 sans rendre hommage aux grandes figures tunisiennes qui ont quitté ce monde, honoré leur pays et contribué à son prestige. Je pense à Mohamed Talbi, intellectuel authentique, un des fondateurs de l’Université tunisienne et un homme qui a toujours eu le courage de ses opinions. Jallel Ben Abdallah, artiste peintre d’exception, un des pionniers de l’Ecole de Tunis et grande figure (discrète) de Sidi Bou Saïd. Azzedine Alaïa, le plus grand couturier que la Tunisie ait jamais enfanté, qui a crée un style et devenu une icône du monde de la mode.
On a aussi une tendre pensée à deux chères disparues de la scène culturelle : la comédienne, actrice et fondatrice de l’espace Mad’Art à Carthage, Raja Ben Ammar, et l’universitaire, cinéphile et critique de cinéma à Noura Borsali.
Mais au-delà du monde de la culture et des arts, nous pensons également à Slim Chaker qui s’est distingué par son intégrité, son patriotisme et son abnégation, au délégué de Matmata et au chef de district de la Garde nationale décédés en accomplissant leur devoir avec courage et dignité, au frère de Mabrouk Soltani, victime du terrorisme ainsi qu’à tous les soldats et membres des forces de sécurité qui ont été tué en défendant leur pays.
Allah Yarhamhom (Que Dieu ait leur âme). Nous ne les oublierons jamais.
* Juriste.
Azzedine Alaïa, l’électron libre de la haute couture mondiale
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