Les manifestations appelant à la fin du génocide perpétré par Israël dans les territoires palestiniens se poursuivent partout en Occident, notamment en France, où d’importantes manifestations pro-palestiniennes ont eu lieu hier, samedi 8 juin 2024, à Paris et Lyon, mais la plupart des Etats occidentaux continuent de soutenir aveuglément, politiquement et par les armes destructeurs, la machine de guerre de l’Etat hébreu.
Reportage de Abdellatif Ben Salem
Hier, à Paris, et pour le énième samedi consécutif, depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza, le 7 octobre dernier, plusieurs milliers de manifestants ont défilé en agitant des drapeaux palestiniens – 5 600 selon les chiffres de la préfecture mais des organisateurs parlent d’«au moins 10 000»-, «sans incident», ajoutera Libération, l’un des rares journaux de l’Hexagone à en avoir rendu compte.
Cela en dit long sur le niveau d’indépendance, d’objectivité et de professionnalisme des médias français, en grande partie soumis aux lobbys d’argent proches des milieux sionistes internationaux. Lesquels lobbys ont imposé, et c’est le cas de le dire, ces dernières semaines, aux chaînes de télévision françaises et européennes, une foule de programmes, de documentaires et de films sur la Shoa et le massacre des juifs pendant la seconde guerre mondiale. Comme si les crimes d’hier pouvaient cacher ou justifier ceux qui sont perpétrés aujourd’hui devant les caméras des télévisions du monde.
Parmi les slogans scandés, on citera «Vive la lutte du peuple palestinien»; «Israël assassin, Macron complice»; «La résistance est la clé du retour», «Stop Biden ! Stop Genocide ! Global Intifada!»; «Les Etats-Unis ont tué le droit»; «Boycott Israel»; «Vive l’Intifada étudiante»; «Citoyens israéliens solidaires avec Gaza»; «Gaza : Silence, on tue» ou encore «Grève générale pour Gaza».
Les manifestants semblent avoir profité du passage dans la capitale française du président américain Joe Biden pour fustiger la politique des Etats-Unis dans la région. Des pancartes demandaient l’exclusion d’Israël des Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août) et la «fin de tous les accords» commerciaux et culturels avec Israël.
Une figure politique importante de la scène française était vue parmi les manifestants et qui s’était distinguée depuis le début de la guerre par ses positions justes, dignes et sans compromis en faveur du peuple palestinien martyrisé et contre la machine génocidaire israélienne. On a nommé Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise (LFI) et la tête de liste LFI aux élections européennes, mais aussi la députée européenne Manon Aubry, fille de l’ancienne leader du parti socialiste Martine Aubry, et Rima Hassan, la militante et juriste franco-palestinienne figurant sur la liste des Insoumis aux élections européennes.
Rappelons que la guerre que mène Israël à Gaza a fait au moins 36 801 morts parmi les Palestiniens, essentiellement des civils, des femmes et des enfants, selon des données du ministère de la Santé local, qui estime que le chiffre réel des victimes serait beaucoup plus élevé car des milliers de morts sont encore ensevelis sous les décombres des bâtiments détruits par Israël et qui n’ont pu encore être déblayés.