Said Aidi/Youssef Chahed.
Said Aidi, le secrétaire général de Beni Watani, a estimé que le gouvernement d’union nationale présidé par Youssef Chahed est à court d’idées.
L’ancien ministre de la Santé dans le gouvernement de Habib Essid (février 2015-août 2016) a indiqué, dans un post publié sur son compte Facebook, hier, dimanche 7 janvier 2018, que pour la première fois depuis la révolution du 14 janvier 2011, un sentiment d’instabilité s’est emparé des Tunisiens à cause de la situation économique et sociale très difficile dans le pays.
«Ce gouvernement fait preuve de beaucoup de légèreté et ce n’est pas une politique basée principalement sur la propagande qui éliminera le risque d’explosion sociale. Un gouvernement sans vision et à court d’idées, un gouvernement qui, jour après jour, se contente des effets d’annonce sans suite», a écrit Said Aidi, qui estime que le gouvernement Chahed est «incapable de négocier et de constituer une force de proposition et d’équilibre face à ses interlocuteurs nationaux et internationaux. Un gouvernement dont la constitution est le fruit de petits compromis et de grandes compromissions. Un gouvernement qui est chaque jour un peu plus déconnecté de la dure réalité du citoyen».
Le secrétaire général de Beni Watani a ajouté que le gouvernement Chahed persiste, malgré la colère des citoyens, de certains partis et de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica, patronat), dans la hausse des prix de plusieurs produits de consommation, poursuivant «sa politique de l’autruche, alors que le pays est en ébullition».
M. Aidi a conclu son post sur un ton plus optimiste, en estimant que la Tunisie se relèvera malgré tout de ses difficultés «mais certainement pas grâce à l’esprit de ce gouvernement». En d’autres termes: la panacée, c’est la chute de ce gouvernement, et son remplacement par un autre conduit, par exemple, par Saïd Aidi!
Plus sérieusement, le problème aujourd’hui, en Tunisie, c’est que tous ceux qui critiquent le gouvernement, celui-ci comme tous ceux qui l’ont précédé, n’ont vraiment pas de solutions à proposer à des problèmes réels et concrets : baisse de la production, chute de la productivité, surendettement, creusement du déficit commercial, chute du dinar, inflation galopante, détérioration du pouvoir d’achat, etc. Et dès que le gouvernement prend des mesures pour combattre la corruption, la contrebande et l’évasion fiscale, ils se mettent en choeur pour exprimer des doutes sur l’utilité ou l’efficacité de la démarche.
E. B. A.
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