L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) tiendra son 16e congrès national, le mercredi 17 janvier 2018 à son siège, à la cité Al-Khadra à Tunis.
En préparation de ce congrès, dont la date coïncide avec la célébration du 71e anniversaire de sa création, le 17 janvier 1947, le processus de renouvellement des structures régionales et des fédérations professionnelles a été lancé il y a 6 mois. C’est ainsi que les membres de 24 unions régionales, 18 fédérations professionnelles ont été élus et 290 réunions électorales des chambres syndicales nationales ont été tenues.
Le congrès mode d’emploi
Les 2180 délégués qui devraient participer à ce 16e congrès se repartissent comme suit:
• Industrie : 471 délégués ;
• Commerce : 421 délégués ;
• Services : 824 délégués ;
• Métiers : 319 délégués ;
• Artisanat : 145 délégués.
Le nouveau bureau exécutif national composé de 31 membres sera élu à l’issue du congrès. 21 membres de ce bureau exécutif seront élus directement par le congrès lui-même et se repartissent comme suit : 6 pour le secteur de l’industrie, 5 pour les services, 4 pour le commerce, 3 pour les métiers et 3 pour l’artisanat.
L’élection des membres du bureau exécutif se fera par leur collège électoral. Ainsi, par exemple, les membres du bureau exécutif représentant le secteur de l’industrie seront élus par les délégués au congrès représentant ce secteur.
Parmi les 10 autres membres restants du bureau exécutif, 5 représenteront les unions régionales et seront élus par les 24 présidents des unions régionales et 5 autres membres seront élus par les 18 présidents des fédérations professionnelles.
Procédures d’élection du nouveau bureau
A la fin des travaux du congrès, le nouveau bureau exécutif, une fois constitué, élira le nouveau président de l’Utica alors que la répartition des responsabilités au sein du bureau exécutif se fera lors de sa première réunion.
Il est à rappeler que les candidatures au nouveau bureau exécutif ont été ouvertes du 17 novembre au 4 décembre 2017, soit 45 jours avant la date de la tenue du congrès tel que prévu par les statuts de l’Utica.
Le nombre de candidatures reçues par le bureau d’ordre central de l’Utica dans les délais légaux, soit par courrier ou directement, a atteint 122 candidatures qui ont été étudiées par le comité d’éthique. La liste définitive des candidats sera annoncée le jour du congrès.
Le programme du congrès comprend la mise en place d’un bureau provisoire pour superviser la réunion de procédure dirigée par le plus âgé des délégués assisté par le plus jeune d’entre eux.
Les délégués procéderont ensuite à l’élection du bureau du congrès composé d’un président et deux vice-présidents qui ne doivent pas être candidats au bureau exécutif national.
Le congrès procédera alors à l’élection de la commission des candidatures, des oppositions, et des élections, qui se compose d’un membre de chaque fédération et un membre de chaque union régionale et à l’élection de la commission du contrôle financier composée de 6 membres n’ayant pas présenté leur candidature au bureau exécutif national.
Ces deux commissions poursuivront leurs travaux parallèlement au déroulement des travaux du congrès.
Après l’ouverture officielle du congrès, le président de l’Utica présentera aux délégués, pour discussion et adoption, un projet de révision des statuts de l’union. Il sera ensuite procédé à la lecture des rapports moral et financier pour discussion.
Après la présentation des rapports de la commission des candidatures, des oppositions, et des élections et de la commission du contrôle financier, les rapports moral et financier seront soumis pour adoption par le congrès.
La deuxième séance du congrès sera consacrée à la présentation des candidats au nouveau bureau exécutif avant de passer au vote, au dépouillement des voix et à l’annonce des résultats des élections et l’élection du nouveau président de l’Utica de la part des membres du nouveau bureau exécutif.
Une situation économique difficile
Ce 16e congrès national de l’Utica est le deuxième à être organisé par l’Union depuis la révolution du 14 janvier 2011 après des années caractérisées par une situation économique difficile au cours desquelles l’organisation a lancé des alertes sur les graves dangers qui menacent l’économie nationale.
Durant ces années, l’Utica n’a cessé en effet, d’appeler à l’amélioration du climat des affaires, à la consolidation des entreprises existantes et la stabilisation du climat social d’autant plus que les entreprises ont toujours honoré leurs engagements vis-à-vis de leurs personnels malgré les difficultés et les pressions qu’elles rencontrent.
L’Utica a également appelé à l’ouverture du dossier de la productivité et de la restauration de la valeur du travail, ainsi qu’à la constitutionnalisation du principe du droit au travail.
Au cours de ces dernières années, les efforts de l’Utica n’ont pas été concentrés uniquement sur le seul dossier économique car la situation exceptionnelle que notre pays a vécue, a poussé l’Utica à jouer un rôle fondamental dans le processus de la transition politique en partenariat avec d’autres organisations nationales à travers le dialogue national.
Ce dialogue a été couronné par l’adoption d’une nouvelle constitution le 26 janvier 2014, la mise en place d’un gouvernement de compétences et l’organisation d’élections législatives et présidentielles libres et transparentes.
Cette expérience exaltante a été couronnée par une reconnaissance internationale à travers le prix Nobel de la Paix et tous les dirigeants de l’Utica se sont attelés à présenter l’expérience tunisienne, sa démocratie émergente et son besoin de soutien.
L’Utica a été, au cours des dernières années, parmi l’un des meilleurs ambassadeurs de la Tunisie à l’échelle internationale dans une conjoncture difficile caractérisée par des menaces terroristes et des assassinats politiques.
Au cours de toutes ces années, l’Utica s’est également exprimé sur les grands dossiers économiques du pays et a déployé de grands efforts pour défendre les intérêts de ses adhérents à travers les nombreuses initiatives et suggestions qu’elle a présentées, soit pour sauver et relancer l’économie tunisienne, soit par des observations et des propositions sur les lois de la finance.
Malgré la priorité accordée aux problèmes nationaux, l’Utica a œuvré à une amélioration et à un renforcement de ses relations avec ses partenaires à l’échelle internationale jouant un rôle majeur dans le soutien de la diplomatie économique nationale aussi bien à l’échelle Arabe, Méditerranéenne et Européenne, ainsi qu’à l’échelle de l’Asie et de l’Amérique.
Source : communiqué.
Donnez votre avis