Le Parti socialiste destourien (PSD) est en train de finaliser les procédures pour porter l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali à sa présidence.
C’est ce qu’a annoncé le président du parti, Chokri Balti, samedi 20 janvier 2018, à nos confrères ‘‘Acharaa Al-Magharibi’’, en précisant que Ben Ali sera proclamé président en exil et s’il le faut de manière unilatérale, c’est-à-dire sans son consentement. Mais le PSD a pris le soin de charger l’avocat Sami Labidi de prendre contact avec Ben Ali de façon officielle pour avoir éventuellement son accord.
Cette décision a été prise par l’instance politique du PSD dans le cadre de la réconciliation globale entre toutes les forces destouriennes avec ses différentes composantes, a indiqué Chokri Balti, en insistant sur la nécessité d’appeler tous les destouriens, qu’ils soient bourguibiens ou Rcdistes (membres du Rassemblement constitutionnel démocratique, RCD, ancien parti au pouvoir sous Ben Ali, dissous par décision de justice en 2011), y compris les membres du Parti destourien libre (PDL) dirigé par Abir Moussi, à s’associer à ce mouvement de réconciliation et à unir leurs efforts, pour sauver le pays de toutes les menaces intérieures et extérieures.
Il est à rappeler que Ben Ali vit en Arabie saoudite depuis sa fuite de Tunisie le 14 janvier 2011 et il a fait l’objet de plusieurs condamnations par contumace à des dizaines d’années de prison.
Acceptera-t-il la proposition du PSD ? Rien n’est moins sûr, car Ben Ali a obtenu l’asile en Arabie saoudite en s’engageant à cesser toute activité politique et à se garder de faire des déclarations publiques, engagement qu’il a scrupuleusement respecté jusque-là.
I. B.
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