«La vie d’Abir Moussi est en danger», alerte Me Abdessalem Larif

Dans son poste Facebook reproduit ci-dessous, Me Abdessalem Larif, membre du comité de défense de Me Abir Moussi, demande à la présidente du Parti destourien libre (PDL), incarcérée depuis le 3 octobre 2023, de mettre fin à la grève de la faim qu’elle observe en prison pour exiger la reconnaissance de son droit à se présenter à la présidentielle du 6 octobre prochain.   

Il est des choses que l’on ne peut pas garder pour soi, surtout celles qui mettent en balance l’éthique personnelle au sommet de laquelle trônent la discrétion et la prévenance, d’une part, et le souffle de communion et de compassion qui pousse les humains les uns vers les autres, d’autre part.

Connaissant, en ma qualité de membre du comité de défense de Maître Abir Moussi, ses problèmes de santé physique restés sans traitements adéquats et devinant, derrière une sérénité à toute épreuve, une lucidité intellectuelle infaillible et un sourire toujours présent, la masse incommensurable des souffrances accumulées à tous les niveaux de sa sensibilité, la décision prise lundi dernier par la séquestrée de Manouba d’entrer en grève de la faim ne m’a pas laissé de choix. C’est la troisième grève, mais cette fois, je la crois différente et je dois le dire, dans l’espoir d’être entendu par toutes celles et tous ceux qui pourront lui faire parvenir leurs appels à y mettre fin sans tarder, je pense en particulier aux membres du bureau politique de son parti, comme le suggère d’ailleurs, avec un sens admirable de la responsabilité collective, l’éminent analyste Adnene Belhajamor.

Le malheur frappe à notre porte. Ce qui me fais dire cela est l’effroi qui s’est emparé de moi, quand, lors d’une visite que je lui ai rendue avant-hier mercredi et après l’avoir suppliée de renoncer à ladite grève, je l’ai entendue égrener, sur un ton froid, neutre, d’un air inhabituellement détaché, sans le moindre tressaillement d’un visage placide jusqu’à en paraître hautain, la brutalité, la malveillance, les vexations, l’indifférence avec lesquelles elle était traitée. Si, comme cela vient de m’être confirmé, la grève de la faim continue, la vie d’Abir Moussi est en danger.

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