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Football-Ligue 1 : L’arbitre Karim Khemiri suspendu jusqu’à la fin de saison

Karim Khemiri, l’arbitre du match Espérance sportive de Tunis (EST)-Etoile sportive du Sahel (ESS) est suspendu jusqu’à la fin de saison.

C’est ce qu’a annoncé la Fédération tunisienne de football (FTF), dans un communiqué publié sur son site officiel hier, jeudi 15 février 2018, en fin de soirée, quelques heures après la fin de ce match agité, remporté par l’Espérance 3-2, par le fait d’une grossière erreur de l’arbitre en question.

La direction nationale d’arbitrage a convoqué Karim Khemiri pour «évaluer» son rendement, avec deux experts de l’arbitrage, les ex-arbitres internationaux tunisiens Ali Bennaceur et Yousr Saadallah.

Tous les «techniciens» présents à cette «séance d’expertise» ont relevé des «erreurs graves commises par Karim Khemiri au détriment des deux équipes», précise le communiqué.

Karim Khemiri n’a pas été top et on peut débattre à propos de sa prestation, mais d’un autre côté, cette sanction décidée à la hâte dans un petit bureau de la FTF, juste pour calmer un tant soit peu la colère de l’ESS, ne sert pas le football.

Ce dimanche, à l’occasion du derby CA-EST, la semaine prochaine ou le mois prochain, il y aura encore des erreurs d’arbitrages. S’il faille sanctionner tous les arbitres qui accordent, par erreur, un penalty ou sortent des cartons, on ne s’en sortira jamais. Et s’il faille pour des raisons «supérieures» (ou électorales) ordonner des sanctions contre des arbitres, pourquoi la FTF reste-t-elle amorphe quand il s’agit de réprimer les joueurs auteurs d’agressions envers les arbitres, les entraîneurs et les dirigeants qui discréditent régulièrement l’instance fédérale par des accusations graves et «enflamment» les supporters par des déclarations au fuel?

Pourquoi par exemple, le président de la FTF, en «protecteur» de la crédibilité du foot tunisien, n’a-t-il pas bougé le petit doigt quand le vice président de l’US Ben Guerdane, Aymen Chandoul, a lancé, en décembre 2017, à l’issue de la victoire controversée de son équipe contre l’ASG (2-0), que «tant que Wadii Jari est président de la fédération, l’US Ben Guerdane ne descendra pas en Ligue 2».

Le même dirigeant de l’ESBG (club de la ville natale de Wadii Jari) a encore menacé publiquement, en avril 2017, de déclencher «une guerre de rues à Ben Guerdane si le président de la FTF était touché au sein de la Fédération».

Un penalty accordé par erreur ou des cartons mal distribués sont rien devant ces appels à la violence et à l’insubordination civile.

H. M.

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