L’ancien président tunisien par intérim et actuel chef du Harak Tounes a été entendu hier, lundi 19 février 2018, par la justice militaire.
Un communiqué du Harak, précise, aujourd’hui, que M. Marzouki a été entendu comme témoin, dans une affaire relative à l’ancien directeur général de la sûreté au ministère de l’Intérieur, sans en dire plus.
Le Harak a par ailleurs déploré que des médias aient «diffusé intentionnellement des informations erronées à ce sujet dans le but de porter atteinte à Marzouki et à son parti, alors que les Tunisiens s’apprêtent à voter aux municipales».
Les médias en question ont indiqué que l’ancien président provisoire est soupçonné de lien avec une armée étrangère, faisant allusion à l’affaire dans laquelle est poursuivi l’homme d’affaires et baron de la contrebande Chafik Jarraya, détenu depuis mai 2017 et poursuivi par le tribunal militaire pour intelligence avec une armée étrangère.
Dans cette affaire sont impliqués et/ou ont été entendus plusieurs hauts cadres de l’Etat, à l’instar de Ali Larayedh, ancien ministre de l’Intérieur et ancien chef du gouvernement (de janvier 2012 à janvier 2014), Najem Gharsalli, ancien ministre de l’Intérieur, Imed Achour, ancien directeur général des services spéciaux, et autres Saber Laajili, ancien chef de la brigade antiterroriste d’El-Gorjani.
D’autres médias ont évoqué une affaire d’entraînement de miliciens libyens en Tunisie, dans les années 2012-2013, et dont l’ex-président par intérim était au courant.
Y. N.
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