Le Cercle Kheireddine organise une rencontre-débat intitulée «Changer d’école, changer de société : comment réinventer l’école de la république».
La rencontre, co-organisée par le Forum de l’Académie Politique et la Fondation Konrad Adenauer, aura lieu le 24 février 2018 à partir de 9h, à l’hôtel Le Paris, aux Berges du Lac, à Tunis.
L’éducation est un fait national et nous sommes condamnés à en porter collectivement le fardeau sans discrimination. Cette responsabilité collective envers l’école de la république est particulièrement grande en cette phase historique où l’humanité lutte pour répondre à des défis globaux et où la nation tunisienne s’efforce d’opérer la transition démocratique de la meilleure façon imaginable et avec le moins de dégâts possibles.
La nouvelle école de la république devra notamment pouvoir répondre aux exigences de la révolution en termes de «travail, liberté et dignité nationale». Pour cela, un diagnostic détaillé de la situation actuelle et une réflexion tout aussi programmatique que philosophique s’imposent.
La rencontre débat va réfléchir et apporter des propositions concrètes à deux principaux défis : penser les valeurs et les invariants de l’éducation face aux grandes ruptures économiques et technologiques qui se profilent; et penser la capacité de l’école tunisienne à renouer avec ces invariants tout en s’arrimant aux (r)évolutions de son temps.
Dans la première conférence, qui aura pour titre : «Au service de l’école de la République», le professeur Hamadi Ben Jaballah, ancien professeur à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Tunis, réfléchira sur les déterminants politiques, socio-économiques, pédagogiques et philosophiques de l’évolution du système éducatif tunisien. Il s’interrogera ensuite sur la cohérence du système éducatif et sa capacité à stimuler la créativité humaine, l’éducation citoyenne et le renouveau des forces productives. Il portera enfin son regard sur le contenu de l’acte éducatif, aussi bien au niveau scolaire qu’à celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Dans la deuxième intervention, qui portera sur «L’état de l’école tunisienne : comparaisons internationales et éclairages du programme Pisa», le professeur Karim Ben Kahla, professeur des universités en sciences de gestion, directeur de l’école doctorale d’économie et de gestion de l’Université de la Manouba et président du Cercle Kheireddine, présentera les grandes tendances d’évolution de l’école tunisienne et s’arrêtera sur les performances du système éducatif tunisien qui se dégagent de l’évaluation Pisa.
La troisième intervention, qui portera sur «L’école: enjeux d’hier, d’aujourd’hui et de demain?», le professeur Zeineb Ben Ammar Mamlouk, directrice fondatrice de l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales de Tunis, ancienne présidente de l’Université de Tunis El Manar et membre du conseil scientifique du FOAP, partira du constat des grandes ruptures qui accompagnent la nouvelle économie, et défendra l’hypothèse selon laquelle il faudrait changer de paradigme pour ne plus essayer de «faire mieux» et commencer à «faire autrement».
Afin de préparer le futur, il importe d’identifier les savoirs nécessaires à la socialisation et à l’exercice d’une citoyenneté consciente, responsable, environnementale, entrepreneuriale, civique, solidaire, pour former des personnes dotées de compétences solides et étendues en termes d’innovation et de créativité, des personnes aptes à penser «autrement», à vivre autrement, à observer, à analyser de manière critique et à résoudre des problèmes inédits.
Prendra également part à la rencontre-débat, autour du Pr. Mohamed Dachraoui, directeur de l’école Polytech Centrale, co-fondateur et ancien président du Cercle Kheireddine, et Dr. Holger Dix, représentant résident Konrad-Adenauer-Stiftung, Dr Mohamed El Aziz Ben Achour, ancien directeur général de l’Alecso, ancien ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, membre du conseil scientifique du FOAP
I. B. (avec communiqué).
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