Nouri plaide pour une politique monétaire prudente face aux chocs externes

Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie a souligné «l’importance de la prudence dans la mise en œuvre de la politique monétaire, en veillant à ce que les ajustements soient bien étudiés et adaptés à la réalité économique nationale et internationale».

Fethi Zouhair Nouri fait-il ici allusion, quoiqu’indirectement, au projet de loi amendant la Loi n° 2016-35 du 25 avril 2016, portant fixation statut de la BCT, présenté par un groupe de députés, vendredi 18 octobre 2024, et qui commence à susciter des inquiétudes dans les rangs des économistes et des experts financiers, y compris au sein de l’Institut d’émission, qui craint pour son indépendance acquise en 2016 et qui n’est pas du goût de beaucoup d’analystes politiques et économiques ?

Nous ne le pensons pas, car cette phrase extraite de son introduction au rapport annuel 2023 de la BCT, diffusé hier par son service de presse, a dû être écrite il y a quelques semaines déjà. Sauf que l’insistance du gouverneur sur «l’impératif de coordonner les politiques financières et monétaires pour renforcer la résilience de l’économie tunisienne face aux chocs externes» et «de maintenir les équilibres macroéconomiques, de garantir la stabilité financière et de stimuler une croissance économique durable» résonne comme un avertissement contre d’éventuelles réformes qui affecteraient le statut de la BCT et porteraient atteinte à son indépendance notamment en matière de gestion de la politique monétaire de l’Etat.

I. B.

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