Humeur : Un balayeur public, ça existe encore en Tunisie ?

La bonne nouvelle aujourd’hui en Tunisie est qu’il y ait encore un agent de propreté et probablement derrière lui une municipalité et osons le dire peut-être même un gouvernement, un Etat. Gardons-en l’espoir.

Fathi B’chir * 

Depuis la fenêtre, tôt ce matin, j’ai vu quelque chose d’incroyable, un spectacle inédit. 

Non pas, un martien ou autre genre d’extraterrestre, ou même, pourquoi pas, un lion robotisé. Je me suis dit: «Tiens ! Mettons-le sur Facebook pour que les gens sachent que ça existe. L’incroyable spectacle.» 

Non, non pas une inattendue créature Mais, mais… Un balayeur de rues. Ça existe encore? J’ai déjà vu des rues jonchées de détritus, de bouteilles et de sacs plastiques éventrés, des conteneurs débordants pour le bonheur de quelques chats maigrelets.  Mais jusqu’à ce jour, pas vu de balayeur de rues. 

Les municipalités ça existe donc, encore de nos jours en plein XXIe siècle. Inouï. Même à Monastir? C’est du propre. Jamais vu sous ces cieux. Depuis des années.

Serait-ce donc la fin du monde ? Serait-ce l’Eden promis ? L’avènement du jour dont on dit que le loup marchera la main dans la main avec l’agneau, le commerçant honnête, gentil avec le consommateur. Les temps auraient-ils changé de mode ? La civilisation serait elle enfin advenue ? 

Miracle des miracles. Il y a enfin une municipalité qui se préoccupe de la propreté des rues, des quartiers et des villes. 

C’est arrivé ce matin. J’en suis témoin. Témoin pour en avertir l’humanité. Au moins.

La bonne nouvelle est qu’il y ait un agent de propreté et probablement derrière lui une municipalité et osons le dire peut-être même un gouvernement, un Etat. Gardons-en l’espoir.

* Journaliste. 

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