La FAO appuie la mise à niveau des espaces portuaires et renforce la compétitivité des produits de la pêche tunisiens. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet port bleu de Zarzis, une initiative basée sur les instruments internationaux notamment le code de conduite pour une pêche responsable.
Le lancement de ce projet rejoint la stratégie gouvernementale du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche dans le secteur de la pêche artisanale notamment dans la mise à niveau des espaces portuaires et ce afin d’augmenter la valeur ajoutée des produits de la pêche tunisiens et partant renforcer leur compétitivité.
Vendredi 6 avril 2018, en présence de Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, une journée a été organisée afin de restituer les principaux résultats et impacts au niveau du port de Zarzis et des opportunités développées aussi bien sur le plan environnemental, économique et social que pour les jeunes en quête d’horizons et de perspectives réelles dans le secteur de la pêche artisanale.
Sami Taieb discute avec les pêcheurs de Zarzis.
À cet effet, Michael Hage coordinateur de la FAO pour l’Afrique du Nord et Représentant pour la Tunisie a souligné la particularité de l’approche préconisée en amont «qui est basée sur l’homme comme axe principal de développement avec une prise en considération des aspects environnementaux, économiques et sociaux qui l’entourent et affectent son comportement, que ce soit en terme de modes de production, de consommation et de gestion de l’environnement».
Ainsi, le projet, piloté par l’association le pêcheur pour le développement et l’environnement, a contribué à la création de 13 projets intégrés de nature sociale choisis de manière transparente et participative pour les jeunes et les femmes grâce à l’appui des parties prenantes. Ces projets sont diversifiés et incluent tous les cycles de production qui vont de la production, de la réparation des filets à la commercialisation.
Afin d’assurer la pérennité et la durabilité de ces projets, les associations de pêcheurs sont mises à contribution en vue de superviser leur évolution et assurer leur continuité et extension par le lancement de nouveaux projets grâce à une gestion optimale de leurs revenus.
De nombreuses activités ont été conduites et parmi les plus importantes la formulation d’un plan de développement et d’un plan national de lutte contre la surpêche. Un système de qualité et de traçabilité des produits de la pêche a été défini afin de tirer parti de l’avantage résultant de l’amélioration de l’environnement de l’incubateur du produit de poisson. La sécurité portuaire a été aussi traitée en vue d’un meilleur suivi des normes d’entrée et de sortie du port et un contrôle avec des moyens de surveillance.
Le projet a également permis d’établir la première expérience de gestion des espaces portuaires à travers un système électronique intégré de conseil et d’orientation, de protection de l’environnement et de l’environnement en général et de faciliter l’accès aux différents lieux de service.
Michael Hage discute avec les responsables locaux.
D’un autre côté, le projet a attaché une grande importance au renforcement des capacités techniques et à la formation, ainsi qu’à la sensibilisation et à l’encouragement du développement des microentreprises pour les pêcheurs.
À cet égard, 160 pêcheurs hommes et femmes ont bénéficié d’un soutien grâce à des formations sur la distribution de matériel et d’équipement pour la mer et la protection contre les accidents maritimes.
Le renforcement des capacités a porté sur une meilleure gestion administrative, technique et financière, la maîtrise de l’installation de filets et d’équipement de pêche sélective, la maîtrise de l’évaluation du produit, la réduction de la pêche accidentelle et la régénération des déchets.
Source : communiqué.
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