Slim Chake/Imed Hammami.
Mustapha Mezghani, ancien conseiller de feu Slim Chaker, ministre de la Santé, du 12 septembre au 8 octobre 2017, soit pour moins d’un mois, répond à Imed Hammami, qui induit l’opinion publique en erreur. Si Slim Chaker était là, de par sa compétence et son abnégation, le secteur de la santé ne connaîtrait pas le désastre actuel.
Par Mustapha Mezghani
Dans un post Facebook, Imed Hammami, ministre de la Santé publique, a rappelé que du temps de Slim Chaker la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) avait un déficit de 800 millions de dinars tunisiens (MDT).
Je ne voudrai personnellement pas polémiquer sur le montant qui n’est pas de 800 MDT mais j’aurais préféré que Imed Hammami ait eu la décence de ne pas mentionner ces montants en faisant référence au temps où Feu Slim Chaker était à la tête du ministère de la santé et ce pour différentes raisons.
D’abord, Slim Chaker n’a occupé ce poste que durant 4 semaines, 4 semaines au cours desquelles il ne peut être tenu pour responsable de ce montant.
En suite, Slim Chaker avait commencé à prendre en charge le dossier de la PCT et de ses problèmes de trésorerie en chargeant son équipe rapprochée de s’en occuper et en assurant les suivis nécessaires. Différentes séances de travail ont été organisées dans ce sens. Slim Chaker en avait parlé au chef du gouvernement et un conseil ministériel restreint (CMR) devait être organisé. Malheureusement la destinée en a voulu autrement.
Poursuivant dans la continuité de l’œuvre de Slim Chaker, Sonia Ben Cheikh, secrétaire d’État à la Santé, et qui était impliquée dans les affaires du ministère et l’activité du ministre, a pris en charge le dossier et, avec la participation de l’équipe de conseillers de Slim Chaker, a poursuivi la préparation dudit CMR qui s’est tenu le 6 novembre 2017 et qui as abouti à des résolutions devant permettre d’apporter une solution à la situation de la PCT.
Malheureusement, lors de l’arrivée d’Imed Hammami au ministère de la Santé, le dossier a été retiré à Mme Ben Cheikh et aucun suivi n’a été assuré.
Il convient aussi de rappeler qu’aucun laboratoire n’a arrêté ses livraisons de médicaments en Tunisie du temps de Slim Chaker. Cela a commencé en 2018.
Je me suis retenu de parler de ce dossier en particulier et le dossier du médicament en général, dossiers sur lesquels j’ai eu l’occasion de travailler, mais je considère que ces propos n’auraient pas du avoir lieu et qu’il est mal placé et irrespectueux de parler ainsi d’une personne qui, en quelques semaines, a pris en main le problème et commencé à y apporter une solution, d’une personne qui ne ménageait aucun effort pour être à la hauteur de la mission qui lui été confiée au point de perdre la vie.
* Ancien conseiller au ministère de la Santé.
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