Shasha Guiga, épouse de Driss Guiga, l’ancien ministre sous Bourguiba, vient de s’éteindre, hier soir, lundi 27 août 2018.
Les funérailles de cette ancienne artiste-peintre, qui a eu son heure de gloire dans les années 1970-1980, auront lieu aujourd’hui, mardi 28 août, après la prière d’El-Asr, au cimetière de Hammamet.
Méconnue des jeunes générations, Shasha Guiga a fait l’objet d’un livre regroupant les derniers articles que lui ont consacrés journalistes, critiques d’art et amis, »Shasha Safir Guiga », publié en 2000 par les éditions MC. On en extrait ce témoignage: «Etonnante Shasha qui a vécu plusieurs vies en une, qui a sillonné l’univers, qui a rencontré tous les grands du monde. De l’audacieuse étudiante algérienne qui n’hésitait pas à imposer ses goûts pour le dessin dans un milieu traditionnel, à la Tunisienne de cœur qui a pris ce pays à bras-le-corps et s’en est fait partie prenante, la vie et la carrière de Shasha Guiga ont été des plus denses et des plus fascinantes. Elle a, comme dans la chanson, visité l’Inde et la Chine, l’Amérique et l’Orient, elle a connu les rois, les princes, et ceux à qui leur art a donné de la majesté : Man Ray, De Chirico, Karl Appel, et tant d’autres. Ils se sont penchés sur son œuvre, l’ont conseillée, épaulée, soutenue… Elle a exposé au Musée d’Art Moderne, et au Grand Palais à Paris, au Palazzo Reale à Milan…, elle a décroché des prix, obtenu des récompenses, recueilli des distinctions. Et toujours, tout au long d’un parcours fascinant, d’une vie exceptionnellement remplie, en dépit de tous les aléas qui en sont les tributs, gardé le rire et la joie de vivre, la simplicité du cœur et la pureté de l’âme»
I. B.
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