Les Tunisiens de retour des zones de conflits, qui ont été relâchés après avoir purgé une peine de prison, ne sont pas relâchés dans la nature, mais soumis à une surveillance policière régulière.
C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, dans une déclaration aujourd’hui, à Shems FM, en assurant que cette surveillance est imposée également aux jihadistes libérés par la justice pour manque de preuves.
Le ministre a assuré que certains de ces individus sont dans l’obligation de se rendre quotidiennement au poste de police de leur quartier pour signaler leur présence, afin que les autorités sécuritaires s’assurent qu’ils n’ont pas quitté leur région, et ce conformément aux dispositions juridiques décidées à l’encontre des Tunisiens à leur retour des foyers de tension.
Selon des statistiques, quelques 3.000 jihadistes tunisiens ont combattu avec l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech) en Libye, en Syrie et en Irak. Beaucoup d’entre eux sont morts ou ont rejoint d’autres zones, comme les pays du Sahara. On n’a pas de chiffres exacts de ceux d’entre eux qui sont rentrés dans le pays, surtout qu’un certain nombre d’entre eux sont dans la clandestinité, et d’autres ont rejoint le maquis sur la frontière tuniso-algérienne.
Cette question du retour des jihadistes avait fait polémique en 2017, après les déclarations de Rached Ghannouchi, chef du part islamiste Ennahdha, qui avait estimé que ces Tunisiens sont en droit de renter dans leur pays et y bénéficier d’un suivi spécifique pour faciliter leur réinsertion dans la société.
Ils répondait ainsi à ceux qui, à l’époque, appelaient à interdire aux jihadistes de rentrer au pays.
Y. N.
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