Abdelkrim Harouni, président du Majlis Choura d’Ennahdha, a indiqué que le mouvement islamiste continuera à collaborer avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, mais pas au détriment d’autres parties.
Dans une déclaration aux médias, dimanche 7 octobre 2018, M. Harouni a indiqué que le parti islamiste négociera avec M. Chahed à propos de différents sujets, et ce pour la stabilité du gouvernement et la réussite de son programme, et pour l’aider à faire passer la loi de finances 2019 dans de meilleures conditions et à bien préparer les élections prévues l’année prochaine.
«Si nous parvenons à un accord qui renforce la stabilité du gouvernement, nous continuerons à collaborer avec lui mais cette coopération ne sera au détriment d’aucune partie», a-t-il déclaré.
Traduire : le mouvement Ennahdha maintiendra son soutien au chef du gouvernement, même sans l’accord du parti Nidaa Tounes, qui exige son départ, mais à la condition déjà soulignée en plusieurs occasions que M. Chahed ne présente pas sa candidature aux prochaines présidentielles, et ce pour donner plus de chance à une éventuelle candidature de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste, qui piaffe d’impatience d’y aller mais hésite encore à se décider, sa cote de popularité étant encore très faible auprès des Tunisiens.
Sur un autre plan, M. Harouni a annoncé que le parti islamiste portera plainte contre le Front populaire (FP) suite aux accusations qu’il a portées à son encontre à propos de l’implication de personnes proches d’Ennahdha dans l’assassinat des dirigeants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
E. B. A.
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