Abdelhamid Gmati nous a quittés hier, lundi 15 octobre 2018, après un combat contre la maladie, qu’il a endurée avec une grande dignité. Il sera inhumé aujourd’hui, mardi, au cimetière de Jellaz après la prière d’El Asr.
Plus de cinquante ans au service du journal ‘‘La Presse’’, le plus ancien journal francophone de la Méditerranée (fondé en 1936 par Henri Smadja), l’ex-journaliste et rédacteur en chef du premier quotidien de Tunisie, au temps de sa splendeur, est avant tout une plume incomparable. C’est aussi un patron généreux, sachant diriger ses équipes rédactionnelles qui comptaient parmi les meilleurs journalistes du pays.
Entré à ‘‘La Presse’’ à la fin des années 1960, après des études en Allemagne, cet homme exceptionnel a côtoyé toutes les générations. Refusant les contrariétés, «mis à l’écart» après l’arrivée, en 1979, d’Abdelwahab Abdallah à la tête du journal, il «s’exile» au Canada avec sa famille, pour exercer dans un autre journal portant le même nom, ‘‘La Presse’’. De retour en Tunisie, il a réintégré sa famille de toujours pour poursuivre l’écriture avec la même verve et les mêmes convictions.
Longue silhouette, regard vif derrière de grosses lunettes, ex-handballeur de talent au CA Gaz, à l’époque des Moncef Hajjar et Abdelaziz Ghelala, Abdelhamid Gmati, alias «Miduni», est à la fois le maître et l’ami. Il incarne l’esprit ‘‘La Presse’’. C’est une école qui t’apprend plus que les instituts de presse. Capable de confectionner tout un journal avec 4 rédacteurs et un maquettiste, son esprit d’équipe a fait de lui, avec Slah Maoui et feu Mohamed Mahfoudh, devenus tous les deux directeurs du journal, les meilleurs rédac chefs que ‘‘La Presse’’ ait jamais connus.
Journaliste prolifique et polyvalent, Abdelhamid Gmati a longtemps tenu de très nombreuses chroniques telles que «Point de mire», «Ici bas», et a été l’initiateur des premiers suppléments hebdomadaires du quotidien et de la presse tunisienne.
Septuagénaire, il avait des ennuis cardiaques et a dû subir récemment une opération délicate.
Mes sincères condoléances et les condoléances attristées de Kapitalis à sa famille. Repose en paix Si Abdelhamid.
Hassen Mzoughi
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