Sihem Bensedrine/Ahmed Friaâ.
Ahmed Friaâ, ancien ministre de l’Intérieur sous Ben Ali, a estimé que l’Instance vérité et dignité (IVD) aurait dû prendre en considération la décision du parlement de ne pas prolonger ses activités.
De passage à « Midi Show » sur Mosaïque FM aujourd’hui, mardi 23 octobre 2018, l’universitaire et ancien directeur de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis (Enit), s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles l’affaire relative aux événements de janvier 2011, qui lui ont valu des poursuites judiciaires pendant 7 ans et qui se sont achevées par un non-lieu, a été à nouveau ouverte.
«Lorsque j’étais ministre de l’Intérieur, j’avais donné des instructions claires pour qu’on ne tire pas sur les protestataires», a-t-il expliqué, en rappelant qu’il ne resta que 48 heures en poste et que la justice, au terme d’un long procès, a fini par dire son mot et de classer cette affaire.
Pourquoi l’IVD et sa présidente Sihem Bensedrine ont-ils cru devoir remettre encore cette affaire devant la justice? Est-ce qu’ils doutent de l’indépendance de la justice tunisienne d’après la révolution du 14 janvier 2011 ?, s’est-il interrogé, en mettant un doute la légitimité même de cette instance dont la mission devait se terminer le 30 avril dernier.
«L’Assemblée des représentants du peuple a été claire: l’IVD ne devait pas prolonger ses activités après la fin de son mandat. Cette instance devait appliquer la loi, or elle ne l’a pas fait», a-t-il déclaré, en déplorant que l’IVD ait pu poursuivre ses activités au-delà du délai que la loi lui a assigné.
E. B. A.
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