Tahar Bekri, le poète et essayiste tunisien vivant en France, vient de se voir décerner le Prix international de la littérature francophone Benjamin Fondane 2018, qui lui sera remis le samedi 27 octobre, à 19h 30, à la Maison de la poésie de Paris.
Tahar Bekri est le second écrivain tunisien à recevoir ce prix après Abdelwahab Medeb en 2007, pour son activité littéraire qui a enrichi le patrimoine de la langue française avec des nuances de la langue arabe culte, «pour sa présence prolifique dans le champ de la littérature francophone et tunisienne d’aujourd’hui et pour son engagement», estime le jury du prix, composé par Jacques Darras, André Velter, Jean-Pierre Siméon, Michel Carassou et Magda Carneci, et qui a déjà couronné des noms tels que Abdelwahab Medeb (en 2007), Nimrod (en 2018), Linda Lé (en 2009), Jean Mettelus (en 2010), Abdellatif Laabi (en 2011), Jean Portante (en 2012), Nicole Brossard (en 2013), Luis Mizon (en 2014), Seyhmus Dagtekin (en 2015), Gabriel Okoundji (en 2016) et Ananda Devi (en 2017).
A l’occasion de la remise de ce prix, un spectacle sera organisé par l’Institut Culturel Roumain, qui réunira d’autres lauréats du prix – Luis Mizon, Gabriel Okoundji – et proposera de la musique klezmer avec Amit Weisberger et Frédéric Dupont.
Né à Gabès, en Tunisie en 1951, Bekri se définit comme un poète citoyen de Tunisie et du monde. Avec sa double généalogie culturelle, française et arabe, il a beaucoup contribué à la connaissance de la littérature arabophone classique et moderne en France.
Tahar Bekri est également très attentif aux renversements sociaux actuels, tel le Printemps arabe du début de l’année 2011, par rapport auquel il s’est positionné en tant qu’esprit assoiffé de liberté et de dignité, mais lucide et vigilant. Avec ses prises de position, il a contribué activement au dialogue fécond entre les intellectuels et écrivains des deux rives de la Méditerranée.
I. B.
Donnez votre avis