La société civile organise, vendredi 26 octobre 2018, une manifestation pour soutenir Ahmed Friaâ, l’ancien ministre de l’Intérieur, sous Ben Ali, qui a été interdit de voyage, la semaine dernière, à la suite de la réouverture de son procès.
Cette réouverture du procès, à l’instigation de Sihem Bensedrine, présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), est très critiquée parce que M. Friaa (69 ans) a bénéficié, en juillet 2012, d’un non-lieu prononcé par le tribunal militaire, dans le cadre du procès qui lui avait été intenté pour son rôle dans la répression de janvier 2011 à Thala et Kasserine. Il a bénéficié d’un autre non-lieu, le même mois, dans le procès des martyrs et blessés de la révolution du Grand-Tunis et de 5 autres gouvernorats.
La manifestation aura lieu devant le gouvernorat de Zarzis, ville natale d’Ahmed Friaa, dont il fut aussi longtemps le maire. Et les manifestants seront soutenus par les membres des bureaux régionaux de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap).
Ces derniers estiment que Sihem Bensedrine, dont la mission s’est légalement achevée le 30 avril dernier, veut diviser les Tunisiens et utilise l’IVD pour se venger de ses anciens adversaires politiques et non pas pour contribuer à la réussite de la justice transitionnelle.
Y. N.
Ahmed Friaâ : L’IVD n’a-t-elle pas confiance dans la justice ?
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