Dans le texte ci-après, l’auteur, professeur chef de service de réanimation néonatale à l’hôpital militaire de Tunis, dénonce un scandale ayant entaché le concours d’assistanat de néonatologie 2018, au cours duquel plusieurs entraves à la loi ont été commises par les responsables du ministère de la Santé.
Par Mohamed Douagi *
Lors du concours d’assistanat de néonatologie 2018, cinq professeures agrégées en néonatologie convoquées officiellement par un courrier du ministre de la Santé ont été empêchées de siéger dans ledit concours parce que madame la directrice générale de la santé, Professeure Nébiha Falfoul, a désigné entre-temps un nouveau jury comprenant le nom d’une autre professeure en plus, procédure interdite par la loi.
Pendant 7 heures, soit de 8h à 15h, les 5 membres du jury ont demandé en vain l’application de la convocation officielle en leur possession mais la DGS a essayé de les intimider pour faire partie d’un jury pour lequel elles n’ont reçu aucune convocation.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Mme la DGS a outrepassé de nouveau ses prérogatives et aussi la loi et a imposé un nouveau jury ne comprenant aucune des 5 membres (encore une entrave à la loi).
Ce nouveau jury formé à 14h ne comprend qu’une seule néonatologiste sur 4 membres (encore une entrave à la loi) et désigné une présidente de jury non néonatologiste (de nouveau une entrave à la loi).
Devant toutes ces infractions à la loi commises par la DGS et ses supérieurs et collaborateurs au ministère de la Santé, les néonatologistes universitaires en Tunisie ont décidé d’introduire une action en justice au tribunal administratif en vue d’une annulation du concours d’assistanat.
Voilà comment par non respect des procédures administratives et en l’absence d’application de la loi , le ministère de la Santé joue avec l avenir des jeunes médecins.
* Médecin à l’hôpital militaire de Tunis.
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