Rached Ghannouchi/Majdouline Cherni.
L’ancienne ministre de la Jeunesse et du Sport, Majdouline Cherni, va poursuivre en justice le président du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, pour diffamation.
Après Ghazi Jeribi (ex-ministre de la Justice) et Mabrouk Korchid (ex-ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières), c’est au tour de l’ex-ministre de la Jeunesse et du Sport et dirigeante de Nidaa Tounes de poursuivre en justice Rached Ghannouchi suite aux propos qu’il a tenus, il y a deux jours, à l’encontre des ministres ayant été limogés lors du dernier remaniement du gouvernement . Selon lui, des soupçons de corruption seraient à l’origine de leur limogeage.
Mme Cherni a expliqué, dans une déclaration à Mosaïque FM, aujourd’hui, lundi 19 novembre 2018, que Youssef Chahed n’a jamais accusé de corruption les ministres ayant quitté son gouvernement.
De son côté, Faouzi Ben Abderrahmane, ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a, dans une déclaration à Shems FM, demandé au chef du mouvement islamiste de présenter des excuses publiques.
Le porte-parole du gouvernement, Iyad Dahmani, a indiqué, pour sa part, au journal en langue arabe « Akher Khabar Online« , que parler de suspicion de corruption à propos des anciens membres du gouvernement est inexact. Le gouvernement n’autorise pas qu’on porte atteinte à ses anciens membres et qu’on jette de l’ombre sur la nouvelle étape du travail gouvernemental, a-t-il ajouté.
Notons que le mouvement islamiste a indiqué, dans un communiqué rendu public aujourd’hui, que Rached Ghannouchi n’a accusé de corruption aucun ex-membre du gouvernement Chahed II. Il a seulement parlé de la corruption comme étant l’un des critères ayant été convenus avec le chef du gouvernement pour évaluer les ministres.
Cette manière de botter en touche pèche par inexactitude et démagogie, car les déclarations de M. Ghannouchi sont claires et ne sauraient prêter à interprétation : le dirigeant islamiste a bel et bien parlé de corruption ayant justifié le limogeage de certains ministres.
E. B. A.
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