Même s’il montre des signes de rétablissement, le Club africain (CA) n’a pas encore retrouvé toutes ses marques. Et rien ne vaut la haute compétition pour rassurer les joueurs et les faire retrouver l’esprit d’équipe et le goût de vaincre. La Ligue des champions vient donc à point nommé.
Par Hassen Mzoughi
Certes le club de Bab Jedid relève peu à peu la tête. Sa victoire (3-1), mardi 4 décembre 2018, à Radès, contre l’Armée Patriotique Rwandaise au tour préliminaire de la Ligue des champions (aller 0-0), lui permet de rompre une série négative et de nourrir l’espoir d’enclencher la bonne dynamique. Et pourquoi pas une confirmation aujourd’hui, dimanche 16 décembre, au stade de Radès (coup d’envoi à 17 h) devant Al Hilal (Soudan), en match comptant pour le second tour aller de cette compétition.
Briser le cycle négatif
Le CA, malgré un déficit record, accentué par un chapelet de condamnations financières prononcées par la Fifa, la guerre juridique avec l’ancien président Slim Riahi, en fuite à l’étranger, et un nombre surprenant de joueurs blessés, parvient tout de même à briser le cycle négatif.
Neuvième au classement avec 11 points (deux matches en moins), à 15 points du leader, le CA n’a remporté que 3 victoires depuis le début du championnat de Ligue 1. Cette qualification au second tour préliminaire de la Ligue des champions Total 2018/2019 lui fait par conséquent le plus grand bien. Certes, la qualité du jeu n’y est pas encore, notamment l’efficacité en attaque (7 buts marqués en 9 matches de championnat) mais c’est déjà un début.
La ligne avant ne fait pas le poids et cela pourrait peser sur le parcours de l’équipe à mesure qu’elle progressera en Ligue des champions. Les nouvelles recrues, d’un niveau très moyen, le milieu défensif camerounais Ibrahim Mouchili et l’avant-centre ghanéen Derrick Sasraku, auteur du second but contre l’APR, sa première réalisation cette saison, n’ont pas réussi à transformer le visage d’un ensemble pourtant très performant au cours de la deuxième moitié de la saison dernière.
Ils veulent jouer malgré l’avis du médecin
Wissem Ben Yahia le «vieux» routier et Ghazi Ayadi parurent, eux, en demi-teinte au tour précédent. Pourtant avec les ailiers volants Mokhtar Belkhither, Ali Abdi, très entreprenants sur le plan offensif, et un avant buteur le CA pourra gagner des galons.
Le jeune nouveau issu des espoirs, Yassine Chamakhi, montre des qualités en pointe mais au Club africain, le rythme et l’intensité sont actuellement insuffisants. Et il faudra au premier vainqueur tunisien de la Coupe des champions d’Afrique en 1991 beaucoup de travail et des recrutements judicieux pour espérer rivaliser sur la scène continentale où il n’aura pas toujours des adversaires comme le club rwandais, aux arguments techniques assez limités.
L’épreuve est déjà là avec ce face-à-face avec l’expérimenté Al Hilal soudanais, le retour étant prévu le dimanche 23 décembre à Omdurman.
On saura alors avec plus de certitudes si le champion d’Afrique 1991 a vraiment retrouvé la santé. Premier critère, le CA devra l’emporter avec un score confortable. À moins de voir des joueurs inconscients perturber la marche de l’équipe. L’entraîneur Chiheb Ellili a, en effet, déclaré que plusieurs joueurs pas encore prêts, ont insisté pour jouer demain.
Hamza Agrebi a demandé à jouer contre l’avis du staff médical. Bilel Ifa et Ahmed Khalil, qui viennent de reprendre les entraînements, ont également insisté pour être retenus pour ce match. Le coach devra prendre une décision difficile et aux conséquences qui pourraient s’avérer graves.
Club africain : Après les mauvais jours, que de bonnes nouvelles !
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