Accueil » Hafedh Caïd Essebsi sollicite la médiation du Qatar entre Nidaa et Ennahdha

Hafedh Caïd Essebsi sollicite la médiation du Qatar entre Nidaa et Ennahdha

Hafedh Caïd Essebsi, président du comité politique de Nidaa Tounes se trouve actuellement à Doha pour rencontrer l’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani et demander son intervention pour dissiper la crise entre son parti et Ennahdha. 

Par Imed Bahri

Cette demande de médiation intervient après que les dirigeants de Nidaa soient allés très loin dans l’hostilité au parti islamiste tunisien, après que Rached Ghannouchi et ses frères aient refusé de s’associer à la tentative du président de la république Béji Caïd Essebsi et des dirigeants de Nidaa de faire tomber le gouvernement Youssef Chahed, coupable à leurs yeux de n’avoir pas respecté les desiderata de la famille Caïd Essebsi.

Mais après avoir perdu toutes les batailles lancées contre le chef du gouvernement, dont la position s’est plutôt renforcée, au fil des jours, malgré un bilan socio-économique des plus maigres, réussissant même à gagner à nouveau la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple, le 12 novembre 2018, Hafedh Caïd Essebsi cherche, désormais, sans doute sur le conseil de son père, à reprendre langue avec Ennahdha et à se jeter à nouveau dans les bras des islamistes.

La rencontre avec l’émir du Qatar, sollicitée depuis deux semaines, vise à demander à ce dernier d’intervenir pour dissiper le malentendu entre les deux partis et rapprocher leurs positions en vue d’une normalisation de leurs relations, en perspective des élections législatives et présidentielle de 2019.

Hafedh Caïd Essebsi ne supporte plus l’éloignement de Rached Ghannouchi.

Reste à savoir si l’émir du Qatar va accepter le rôle de médiateur au risque de nuire aux relations entre les deux pays, sachant que les Tunisiens sont très sensibles à la question de l’ingérence des pays étrangers dans leurs affaires intérieures. Il risque aussi de nuire davantage à l’image du Qatar dans l’opinion tunisienne, déjà peu reluisante en raison des liens de l’émirat avec les mouvements islamistes, y compris son appui à Ennahdha.

 

 

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.